Le Premier ministre français, Manuel Valls, a déclaré hier à Tunis que le combat contre le terrorisme était essentiel face à ce qui constitue «la plus grande menace» que le monde avait à affronter depuis des décennies». Interrogé en marge d'un déplacement à Tunis sur un projet d'attentat en France par le tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, le Premier ministre a rappelé que le parquet de Paris avait démenti les informations du quotidien Libération sur ce point. Il a en outre estimé que la menace terroriste était «la plus grande que nous ayons jamais connue depuis des décennies». «C'est une menace pour nos intérêts, c'est une menace pour nos concitoyens mais c'est une menace plus générale pour les valeurs qui sont les nôtres (...). Ces terroristes, ces barbares (...) veulent s'en prendre aux fondements même de ce qu'est la civilisation», a-t-il dit. «Le danger terroriste existe et nous savons le danger potentiel réel, concret, que représentent ces individus qui partent pour un projet mortifère combattre en Syrie ou en Irak et leur retour peut être mortel», a poursuivi Manuel Valls. Ces remarques interviennent alors que le président français, François Hollande, s'est déclaré prêt à participer «dans le respect du droit international» à une coalition internationale pour lutter contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Irak. La menace proférée par ce groupe ultra radical, qui contrôle des pans entiers de territoire en Irak et en Syrie, se fait d'autant plus pressante que les Occidentaux redoutent l'exportation sur leur sol d'actes de terrorisme, l'EI ayant attiré des centaines de leurs ressortissants. Cette crainte a été illustrée samedi par les révélations d'un ex-otage français en Syrie, le journaliste Nicolas Hénin, qui a affirmé que Mehdi Nemmouche, auteur présumé de la fusillade au Musée juif de Bruxelles en mai, avait été l'un de ses geôliers pendant sa détention.