Longtemps boudée par le monde arabe, la question sahraouie vient de bénéficier d'un regain d'intérêt de la part d'intellectuels, de professeurs d'université, d'avocats, de médecins et de journalistes arabes qui viennent de constituer à Damas un comité de solidarité avec le peuple sahraoui. Dans sa déclaration constitutive, ce comité a déploré le fait que ce conflit oppose « deux pays arabes frères que sont le Sahara-Occidental et le Maroc », se donnant trois objectifs à atteindre : faire connaître la cause sahraouie, consolider les liens entre le peuple du Sahara-Occidental et le reste de la nation arabe et enfin donner plus de considération médiatique au conflit. Hormis l'Algérie, la Mauritanie et la Libye qui reconnaissent la République arabe démocratique sahraouie ainsi que l'existence d'une représentation du Front Polisario à Damas, la majorité des pays arabes se sont toujours désintéressés du conflit. Les monarchies du Golfe, quant à elles, sont totalement alignées sur la position de Rabat.