Rien ne va plus dans la commune de Leksour, située à 20 km du chef-lieu de wilaya. Un an après, les choses vont de mal en pi et les responsables n'arrivent toujours pas à contenir la vague de contestation en dépit de la série d'arrestations. A l'origine de ces émeutes, un différend autour de l'implantation d'un lycée et l'abus de pouvoir d'un P/APC déterminé à implanter le projet dans la localité d'où il est originaire, selon les contestataires. Hier, l'ouverture du siège de l'APC, fermé depuis six mois, a ravivé les tensions. En effet, les habitants des localités de Belfi, Ouarassen et El Hamma ont aussitôt fermé le CW reliant la commune au chef-lieu de wilaya. Les colonnes de fumée des pneus brûlés étaient visibles de loin. Le parc situé à proximité du siège de l'APC a été incendié. Un car de la solidarité destiné au transport scolaire, deux tracteurs et un bulldozer ont été complètement détruits par les flammes. Par ailleurs, on déplore des blessés parmi les manifestants lors de la confrontation avec les forces antiémeutes. Une source nous a fait savoir que deux femmes avaient avorté sous l'effet des bombes lacrymogènes. On apprend également que 11 émeutiers ont été arrêtés dont 5 furent placés sous mandat de dépôt par le procureur près le tribunal de Mansourah. A rappeler que ce problème se pose au niveau des communes de Bendaoud et Leksour. Plus de 600 élèves de ces deux communes ont boycotté les cours durant six mois ainsi que les examens de fin d'année : 6e, BEF et bac.