La mise en activité de la station d'épuration d'El Kerma s'accompagne de production de quantités non négligeables de boues d'épuration. La valorisation des sous-produits de l'épuration, particulièrement les boues, s'est imposée non comme un choix optionnel mais une exigence inscrite dans l'axe stratégique, traduit dans la politique environnementale et du développement durable. Dans ce contexte, une première expérience de réutilisation de cette boue à des fins agricoles a été lancée en fin de semaine à Oran. Selon le directeur des services agricoles, 8 fermes pilotes situées à Aïn Tucrk et Ben Freha ont été choisies pour concrétiser cette expérience. Les fermes choisies sont spécialisées dans les grandes récoltes, les oliviers et le maïs, entre autres. Les terres qui ont accueilli cette boue ont été scindées en quatre parcelles, dont trois ont été traitées par des quantités différentes de boue (dosage par hectare différent) et une seule parcelle n'a pas été traitée par la boue. Les résultats obtenus seront étudiés pour connaître l'impact de cette matière sur les récoltes. Cette opération permettra, d'une part, la fertilisation des terres agricoles par un procédé écologique et, d'autre part, l'élimination de la boue dans un cadre écologique et environnemental. L'objectif du traitement est de réduire le volume des boues produites mais également de les valoriser, permettant ainsi d'enrichir les sols sans recourir à des engrais chimiques. L'opération sera suivie sur une durée de trois ans par les agriculteurs, la Chambre de l'agriculture, la DSA, la SEOR ainsi que les différents instituts agricoles, la direction de l'Environnement, de la Santé publique, l'université des Sciences et de la Technologie Mohammed-Boudiaf (USTO), département de biologie.