Le ministère du Commerce a affirmé, hier dans un communiqué rendu public, que «99,3% des commerçants en produits alimentaires ont été réquisitionnés pour les deux jours de l'Aid El Adha pour assurer la permanence (...) sur les 34 278 réquisitionnés et activant dans le domaine des produits alimentaires de large consommation, seuls 240 commerçants (0,7%) n'ont pas respecté cette obligation». A cet effet, «des sanctions seraient prises à l'encontre des contrevenants, conformément à la réglementation en vigueur, qui prévoit une amende comprise entre 30 000 DA et 200 000 DA, ainsi qu'une fermeture administrative pour une durée de 30 jours pour les commerçants récidivistes». «Le nombre de commerçants qui devaient assurer la permanence, souligne le ministère, a été augmenté de 54%, et celui des agents de contrôle de 25%, soit 2210 agents.» Dans la détail, ajoute le ministère du Commerce, «la liste de permanence a compté 5862 boulangers, en hausse de 42% par rapport à l'Aïd El Fitr, et 19 751 commerçants d'alimentation générale et de fruits et légumes, alors que 407 unités de production devaient être mobilisées contre 274 lors de la fête précédente».D'autre part, «quelque 7215 commerçants qui activent dans les autres créneaux nécessitant un système de permanence telles les pharmacies, ont été réquisitionnés lors des deux jours de l'Aïd El Adha». De son côté, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCCA) avait avancé un chiffre dimanche «d'environ 700 commerçants qui n'ont pas ouvert leur magasin durant les deux jours de l'Aïd El Adha», selon son porte-parole Hadj Tahar Boulenouar. Contrairement aux années précédentes, l'UGCCA estime qu'«il y a eu une amélioration en 2014». Les listes des commerçants ont été affichées dans divers endroits des communes. Les citoyens ont été informés des noms et adresses des permanenciers. Sur un autre point, M. Boulenouar affirme que «30 millions de baguettes de pain ont été vendues la veille et la matinée de l'Aïd El Adha». «Aucune plainte n'a été enregistrée, ni par le syndicat ni par les associations de défense de consommateurs», souligne-t-il. Enfin, le syndicat révèle des arnaques. «Des citoyens ont été victimes d'escroquerie, notamment lorsqu'ils empruntent des taxis. Des chauffeurs leur ont indiqué qu'ils appliquent des tarifs spécial Aïd, ce qui est complètement faux et qui n'existe aucunement dans la loi.»