L'activité d'un parc cause, selon un collectif d'habitants, de nombreux désagréments pour les riverains : odeurs nauséabondes, bruit incessant des camions, etc. Des résidants de la coopérative immobilière dite Anabib, située dans la ZHUN Aïssat Mustapha de Réghaïa (daïra de Rouiba), s'insurgent contre un projet qui «causera d'énormes désagréments» à leur environnement immédiat. Dans une correspondance, dont nous détenons une copie, le collectif des résidants de la cité Anabib rappelle que «le site abritait une cité, appelée les 80 Logements, rasée après le tremblement de terre de 2003, puis une école primaire provisoire en préfabriqué. Les locaux ont ensuite été transformés en annexe de l'état civil de la mairie et maintenant en parc». Et c'est là que réside le problème, car ce parc sert actuellement «à garer les camions et bennes à ordures de la commune, ainsi que des engins de manutention». Le 20 août dernier, une pétition a été déposée par les habitants à l'APC de Réghaïa. «Elle a été signée par 166 résidants, avec photos à l'appui, pour exprimer notre refus quant à la destination donnée à ce parc, lequel est situé à moins d'une dizaine de mètres des habitations (au sud et à l'est) et le CFPA à l'ouest», écrit le collectif. «Une copie de cette pétition a été également déposée le même jour à la circonscription administrative de Rouiba ainsi qu'à la wilaya d'Alger», est-il précisé. L'activité de ce parc cause, selon le collectif, une activité insalubre, incommodante à plus d'un titre, notamment les émanations d'odeurs nauséabondes, les bruits incessants des camions et les activités de chaudronnerie (martelage, chanfreinage, etc.)». Les habitants expliquent qu'«actuellement l'accès des camions se fait du côté nord du parc, vers la route de la gare, face à une usine de jus». Par ailleurs, le collectif a appris de «sources internes à l'APC de Réghaïa que des travaux seraient envisagés pour l'ouverture d'un accès au sud du parc donnant directement sur les habitations». Si cette décision se confirme, elle engendrera «des retombées négatives (écoulements de lixiviat, odeurs nauséabondes, circulation de poids lourds et engins) si proche des habitations et des voies de circulation des nos enfants». Le collectif rappelle qu'«une tentative d'ouverture d'un accès à l'est du parc a été empêchée par les riverains de la cité la Gare et la cité des logements d'enseignants, qui se plaignent des désagréments qu'ils subissent à cause de la promiscuité de ce parc». Il y a un an, affirme le collectif, des jeunes volontaires du quartier, soucieux d'agrémenter leur cadre de vie et leur environnement, se sont mobilisés depuis pour embellir les voies de circulation, entretenir de petits espaces verts, concevoir et fixer des poubelles de rue pour qu'adultes et enfants ne jettent plus papiers, mégots et récipients vides par terre. «Cet acte citoyen ne doit pas être réduit à néant par l'obstination de l'APC à maintenir ce parc là où il se trouve», est-il souligné. Les représentants de la coopérative auraient préféré, que «cet espace soit transformé en un parc de jeux pour enfants, une maison de jeunes, une crèche, une salle de sport, une bibliothèque, un terrain de sport, une piscine, une association pour alphabétisation, etc». «Ce site est propice à des activités pour jeunes et enfants puisque, tout au long de la route de la gare, sont situés un lycée technique, un CEM et un centre de formation professionnelle», soulève-t-on. Les cités ont été construites à partir de 1986 et habitées pour les premiers en 1989. Elles sont situées exactement derrière le CFPA garçons de Réghaïa et l'annexe de l'APC de Réghaïa. Contacté, le P/APC de Réghaïa, Abdessamad Mahmoudi, indique pour sa part : «Nous attendons qu'ExtraNet (société de ramassage des ordures) crée son unité de lavage des bennes à ordures.» Le parc est juste utilisé pour le dépôt des bacs à ordures.