Les Journées du court métrage, du 14 au 17 octobre, vont faire renouer Témouchent avec l'image animée sur grand écran après quarante années de fermeture des salles obscures. Cette manifestation constitue sans nul doute l'hirondelle qui annonce un printemps cinématographique, un trimestre plus tard, avec l'inauguration d'une première salle de cinéma rénovée et rééquipée au chef-lieu de wilaya. 24 films seront présents à l'ouverture, le 14 en fin d'après-midi. Ils concourront pour trois prix dotés d'un modeste montant au regard du budget serré dont dispose Ennejma essabia, l'association organisatrice. «Heureusement qu'en plus de la contribution financière, la direction et de la maison de la culture nous ont apporté un soutien en matière d'hébergement et autres prestations, telle la confection de l'affiche», indique Amine Hadj Saïd, le président de l'association. C'est précisément en raison des modestes moyens disponibles que l'option pour le long métrage n'a pas été envisagée : «Avec le court, on est dans le maîtrisable. Néanmoins, question cinéma, le format court n'est pas moins digne d'intérêt puisque même les plus grands cinéastes le privilégient parfois, non pas faute de moyens, mais parce qu'il correspond mieux au sujet qu'ils abordent.» Il n'y a pas eu de sélection des œuvres programmées, mais cela viendra, pense-t-on, lorsque la manifestation deviendra pérenne et qu'elle sera cotée. Notons que certains des films en compétition ont été primés par d'autres festivals, à l'étranger notamment. Pour ce qui est du jury, il sera présidé par Mohamed Bensalah, universitaire et critique de cinéma bien connu.