Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, n'a pas obtenu l'autorisation officielle pour animer, hier matin, un meeting populaire qu'il avait prévu à la salle de conférences de Khemis Milana (Aïn Defla). Et cela sans aucune justification de la part de l'administration. «Il n'y a même pas un justificatif de ce refus», dénonce Soufiane Djilali. La conférence était programmée pour expliquer à l'opinion la «transition politique» portée par l'opposition. Mais le thème fait semble-t-il peur, surtout avec la conjoncture politique actuelle. Mais cette interdiction arbitraire n'a pas empêché le président de Jil Jadid de maintenir son programme à Khemis Miliana, où il a tenu, le même jour, quelques rencontres de proximité avec les citoyens de la ville. Que ce soit devant l'APC, dans les cafés ou sur la place publique, plusieurs citoyens ont profité de la présence de Soufiane Djilali pour crier leur ras-le-bol. «Il y a une véritable mafia dans notre APC. Elle est gangrénée par la corruption. Le P/APC et le chef de daïra ne cherchent qu'à régler leurs affaires au détriment des revendications publiques comme l'épineux problème du logement. Regardez comme notre ville est sale et anarchique. La démission des pouvoirs publics y est plus que flagrante», dénoncent une dizaine de citoyens qui ont apostrophé le président de Jil Jadid. Ce dernier leur a fait savoir que la dénonciation ne doit pas se limiter à un responsable local, mais les problèmes vécus par les citoyens sont causés par le système. «Il ne sert à rien de changer le président de l'APC ou le chef de daïra si l'Etat de droit n'est pas instauré. C'est pour cela qu'on est là ; c'est pour vous dire que le système en entier doit changer pour que l'Algérie avance», a-t-il insisté. Et de poursuivre : «Notre pays est comme un troupeau sans berger à cause de Abdelmalek Sellal, Tayeb Belaïz, Amar Ghoul et Amara Benyounes qui ont imposé le quatrième mandat.»