C'est à l'USTHB que revient l'honneur d'accueillir, pour la première fois dans les annales de l'université algérienne, des nouveaux modules : les «Sciences criminalistiques et criminologie», mise au profit des étudiants des mastères 1 et 2. Entrés officiellement en lice depuis l'année 2012, les deux modules en question en sont déjà à leur quatrième promotion. Chaque année, l'Université des sciences et techniques Houari Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar et celle de Annaba accueillent une centaine d'étudiants en mastères 1 et 2 en sciences criminalistiques et criminologie (psychologie, droit, médecines légale, anthropologie, anthologie, chimie et biologie). Initiée par le commandement de la Gendarmerie nationale suite à une convention signée avec le ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, les deux modules font déjà rêver de nombreux étudiants. Avec 17 officiers cadres de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC), engagés par la Gendarmerie nationale, ces experts très performants, ayant une large expérience dans le domaine de la lutte contre le crime, ont été mobilisés pour former de nouveaux étudiants dans la criminalistique et la criminologie. Du coup, les étudiants sont gâtés, ils reçoivent un programme des plus solides leurs permettant de briguer une carrière des plus rassurantes dans le domaine de la criminologie et la criminalistique. Ils ont le droit, dans le cadre de ces nouveaux modules, de faire des études de pratique à l'INCC de Bouchaoui avec un encadrement très professionnel et ce, une fois par semaine, explique le directeur de l'INCC, le colonel Sid Ahmed Beremana. Pour ce qui est des études théoriques, les étudiants sont appelés à suivre un programme de cinq jours à l'université, prodigué par des officiers en criminalistique. A l'université de Bab Ezzouar, la population ciblée par ces modules est composée d'étudiants en biologie et chimie. Ces derniers ont beaucoup de chance d'évoluer dans ce nouvel univers des sciences criminalistiques et lCriminologiques. Une fois leur diplôme en main, les bénéficiaires de mastères 1 et 2 seront engagés dans les rangs de la Gendarmerie nationale de la Police Judicaire, de la DGSN ou des Douanes. C'est ici qu'ils vont bénéficier d'une formation complémentaire pour devenir des officiers spécialisés en criminalistique et criminologie. Ils seront appelés à intervenir dans les crimes, d'enquêter sur des affaires liées à la criminalité avec une technique haut de gamme, mais ils auront en outre l'opportunité d'étudier les différentes formes de la criminalité et d'établir des stratégies de lutte. Ils seront également appelés à faire des prélèvements d'ADN dans les lieux de crime. Avec ces nouveaux modules, les futurs officiers en criminalistique et criminologique seront appelés à suivre des formations techniques et pratiques à l'étranger, dans le but de booster leur savoir-faire. Rappelons, par ailleurs, que l'Institut national de criminalistique et de criminologie comprend, aujourd'hui, 99 experts juridiques qui sont mobilisés pour encadrer le potentiel humain universitaire, selon le colonel Sid Ahmed Beremana. Ces officiers, dotés d'une expérience riche dans le domaine du crime, ont déjà formé à leur tour plusieurs gendarmes dans le même domaine.