Depuis des années, la question du transport des usagers des quatre communes de la daïra d'Aïn El Türck perdure sans qu'une solution définitive ne soit trouvée. Qu'ils habitent Mers El Kébir, Aïn El Türck, Bousfer ou El Ançor, le calvaire est le même pour ces autochtones de la corniche oranaise ouest, distante de seulement 13 km d'Oran. En fait, et selon nombre de concernés, le problème ne réside pas dans le volume des personnes à transporter, mais dans l'absence de régularité des rotations des taxis agréés sur l'axe Oran-Aïn El Türck, malgré leur nombre suffisant, et l'éloignement de la station des transports collectifs d'Oran, à Mdina Jedida. En effet, les taxieurs agréés, étant dans leur majorité des retraités de corps constitués, des pensionnés du civil ou encore d'anciens moudjahidine, ayant d'autres ressources, travaillent à leur guise, préférant attendre une «course» fortement monnayée, ou se contentent tout bonnement d'assurer les navettes en interurbain. Ceci fait évidemment l'affaire des taxis clandestins qui entrent en action, sachant pertinemment que les usagers vers Aïn El Türck ou vers Oran doivent impérativement effectuer leur déplacement à raison de 100 DA la place. Des tarifs qui doublent et triplent en haute saison. Ce qui par contre est risible, c'est le fait que les taxis clandestins sont arrivés à asseoir une forme d'organisation bien huilée, avec des rabatteurs de clients, un chef de parc et un parc-auto assez fourni et disponible à toute heure pour «assumer» à la place des pouvoirs publics, le transport des citoyens !