Alger. Samedi 1er Novembre à 16h30. Le film nous replonge dans les années du nazisme, Wladyslaw Szpilman est un pianiste juif polonais déporté durant la Seconde Guerre mondiale, il évite les camps de concentration et se retrouve dans les ghettos de Varsovie, la capitale polonaise. Son quotidien est fait d'humiliations, de brimades et sa seule échappatoire réside dans la virtuosité qui découle de ses doigts. Sans fausse note, sans accros, les touches du piano lui obéissent presque autant que les mouvements de caméras suivent l'œil aiguisé de Roman Polanski dans ce film, ce chef-d'œuvre. Le personnage principal se lie d'amitié avec un officier allemand, amoureux de son art. Le Pianiste respire Polanski, qui a lui-même échappé aux camps de l'horreur. Une autobiographie inavouée d'un virtuose du scénario, d'un maestro du détail et d'un génie de la finition. Cette production est une référence primée dans le monde entier. Adrien Brody y fait ses premiers pas de star de film à gros budget avec un jeu fin et troublant de réalisme, le jeu d'un homme survivant dans un monde effrayant d'absurdité, ridicule d'effroi et un avenir sans lendemain. Une réussite de bout en bout qui ferait presque oublier qu'il s'agit de l'adaptation d'une œuvre autobiographique. Incontournable, inratable, et les adjectifs ne sauraient suffire, les superlatifs non plus.