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«Du journalisme à la littérature, allers-retours»
19e Salon international du livre d'Alger
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2014

«Du journalisme à la littérature, allers-retours», tel est le thème qui a été débattu, vendredi après-midi, à la salle de conférence
des Pins Maritimes, et ce, à la faveur du 19e Sila.
Kamel Bendimerad et Jean François Kahn se sont relayés pour donner leur appréciation sur les écrits journalistiques qui peuvent être éventuellement considérés comme une écriture littéraire. Et pourquoi tant de journalistes se lancent dans la littérature. Pour le journaliste et écrivain français Jean François Kahn - lequel a créé L'Evénement du jeudi, puis, en 1997, l'hebdomadaire Marianne -, il y a toujours eu un lien étroit entre le journalisme et la littérature. Le journalisme est né au XIXe siècle.
De grands journalistes sont devenus des écrivains, à l'image, entre autres, de Jules Vallès et Emile Zola. Ces derniers excellaient dans la description journalistique. N'y allant pas avec le dos de la cuillère, Jean François Kahn a soutenu qu'aujourd'hui, 60% des Français âgés de moins de 35 ans ne comprennent pas ce qu'ils lisent. Ces derniers ne connaissent pas la construction classique du français. «Il faut inventer une écriture qui corresponde à notre temps.
Au XVIe siècle, les gens ne comprenaient pas non plus la langue claire des poètes Ronsard ou Du Bellay. Il faut adapter la langue. Dans le cas contraire, dans 50 ans on ne lira plus», martèle-t-il. L'orateur est convaincu que l'Algérie a cette possibilité d'adapter la langue arabe. L'orateur a indiqué par ailleurs qu'il peut y avoir une osmose entre le journalisme et la littérature. Et vice versa. Preuve en est cette osmose totale dans les écrits des écrivains Alexandre Dumas et Victor Hugo. Ne mâchant pas ses mots, cet ancien routier de la presse française estime que de nos jours beaucoup de journalistes sont incultes en la matière. «Ils sont incapables d'écrire correctement.
D'un autre côté, il y a des romanciers et des écrivains qui ne savent pas non plus écrire. Aujourd'hui, c'est dramatique, il y a des historiens qui ont trouvé des joyaux, mais leur écriture est hélas illisible», dit-il. Jean François Kahn a créé le fait divers au niveau du magazine Mariane, en y mettant de l'humour. «Il faut, dit-il, être compris. Il ne faut pas écrire n'importe quel papier. Le fait divers, c'est la société humaine à l'état brut. Un fait divers donne souvent naissance au reportage.»
Le but de la littérature, selon lui, est de toucher le lecteur au niveau des sentiments. Le journaliste algérien Kamel Bendimerad, ayant travaillé de longues années pour le compte de l'APS, a mis en exergue dans son intervention le rapport entre le journalisme et la littérature. Il est convaincu qu'il existe un chevauchement et une interaction entre les deux territoires. Les deux professions se mêlent et se confondent à la fois. «Il faut détricoter l'assertion selon laquelle le journalisme et la littérature sont des frères ennemis.
Chaque discipline a sa spécificité.» L'interlocuteur pose la question suivante : comment des gens de lettres se sont impliqués dans la création de journaux, de magazines ainsi que dans une collaboration soutenue ont-ils pu concevoir cette force de frappe créatrice, contribuant à l'hybridation culturelle entre les deux territoires ? «Ces écrivains ont été payés et ont pu avoir une belle enseigne. De même que l'audience des journaux fait qu'ils ont une bonne visibilité». Kamel Bendimerad a également évoqué l'éditeur littéraire. Ce dernier est sensible au pouvoir. Il s'engouffre dans ce créneau pour porter le poids de sa maison.
De même qu'il existe des éditeurs qui ont fondé des revues littéraires parce qu'ils ont un double intérêt. En effet, cela leur permet d'un côté de les vendre, et d'un autre côté d'impacter sur les prix littéraires. L'intervenant a également soulevé le problème du livre électronique. A l'ère de la mondialisation, d'ici peu il n'y aura plus de rapports entre les écrivains et les lecteurs.


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