Une progression constante des AVC qui touchent de plus en plus de sujets jeunes dont la tranche d'âge est inférieure à 55 ans. Les accidents vasculaires cérébraux semblent toucher une nouvelle catégorie de la population, en l'occurrence les jeunes. La prolifération des maladies non transmissibles, dont l'hypertension artérielle (HTA), le diabète et les maladies cardio-vasculaires engendre une morbi-mortalité en progression constante, avertit le Dr Moualek Younes, président de la l'Association des internistes libéraux algériens (AILA) en marge des travaux du 6e congrès qui s'est déroulé les 30 et 31 octobre dernier à Alger. Pour lui, cette rencontre scientifique est une occasion «pour traiter des thèmes liés à la problématique de santé publique qui préoccupent les pouvoirs publics et qui occupent notre quotidien en tant que personnel de santé» . Le président de l'Association des internistes libéraux estime qu'il est temps de se pencher sur ces pathologies et tenter de sensibiliser les uns et les autres afin d'améliorer la prise en charge des patients avec une optimisation des moyens et des méthodes de soins, d'où l'intérêt de ces journées qui s'inscrivent dans le cadre de la formation médicale et une remise à niveau des médecins internistes et autres praticiens. L'HTA, le diabète et les maladies cardiovasculaires occupent une place importante dans les séances thématiques de ce congrès, eu égard à leur implication dans des complications chez certains patients. «L'AVC chez le sujet jeune est une des complications de ces maladies», indique-t-il. Il signale qu'en l'absence d'études randomisées, validées et publiées, on peut affirmer, sur la base de l'observation au quotidien, une progression constante des AVC qui touchent de plus en plus de sujets jeunes dont la tranche d'âge est inférieure à 55 ans. Le Dr Moualek signale qu'en dehors des trois maladies sus-citées, il y a d'autres facteurs d'étiologie moins répandue, dont les maladies liées au sang, les maladies inflammatoires chroniques qu'il faut savoir diagnostiquer et traiter. Il est question, selon lui, de lutter contre tous ces facteurs de risque, traiter correctement les patients, corriger les facteurs de risque modifiables et ajuster l'éducation thérapeutique. «Un chapitre qui mérite d'être débattu et encadré afin d'améliorer nettement la prise en charge des patients algériens. Il est important aujourd'hui de former un personnel médical et paramédical pour assurer cette éducation thérapeutique, élément essentiel dans la prise en charge des patients et surtout éviter des complications lourdes de conséquences pour le patient et les collectivités», a-t-il ajouté. Intervenant en séance thématique, le Dr Kasraoui du CHU de Blida confirme la progression du nombre de cas d'AVC en Algérie touchant de plus en plus les sujets jeunes et affirme que l'AVC constitue une urgence médicale qui nécessite d'être prise en charge dans les plus brefs délais. A noter que, par ailleurs, des spécialistes ont appelé à Alger à la mise en place d'un plan national de prise en charge de l' AVC à l'occasion de la Journée mondiale de l' AVC célébrée le 29 octobre.