Pour l'application du plan de gestion de carrière. A l'appel de la section syndicale de l'APC de La Chiffa, relevant du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, les travailleurs et les employés de cette APC ont observé un arrêt de travail durant la demi-journée du dimanche 2 novembre, de 8h à midi, et ce, afin de protester contre les conditions de travail socioprofessionnelles délicates auxquelles ils font face depuis plusieurs mois. «Cette grève intervient en dernier recours, devant le silence manifeste des autorités locales et à leur tête le P/APC quant à la satisfaction des revendications purement locales soumises depuis plusieurs mois par la section syndicale et portant sur sept points», souligne Noureddine Chabamouna, secrétaire général communal de la section syndicale. En effet, dans une correspondance datée du 16 octobre dernier, dont El Watan détient une copie, adressée à Mohamed Benallel, P/APC de La Chiffa, ainsi qu'au chef de la daïra de Mouzaïa et au wali de Blida, la section communale du Snapap avait attiré l'attention des destinataires d'un recours à un mouvement de protestation au cas où leurs revendications n'étaient pas prises en compte. La section syndicale réclame, en premier lieu, la dotation en tenues réglementaires au profit de tous les travailleurs concernés par cette mesure, en particulier ceux chargés de l'entretien et de l'hygiène. «Les éboueurs n'ont jamais bénéficié de tenues leur permettant d'exercer leur travail dans de bonnes conditions», estime Mohamed Boudissa, vice-président de la section syndicale du Snapap. Et de poursuivre : «Les travailleurs chargés du ramassage des ordures ménagères n'ont ni gants, ni combinaisons de sécurité, ni chaussures de protection, c'est-à-dire un équipement spécial lié aux risques de leur activité professionnelle.» En outre, la section demande l'application du plan de gestion de carrière des fonctionnaires, en procédant à des promotions sur la base d'examens professionnels ou au choix. «Aucun travailleur n'a bénéficié de promotion ou de revalorisation depuis un peu plus de deux ans», s'insurge notre interlocuteur. Il en est de même pour les stages de recyclage et autres cycles de formation continue, dont les fonctionnaires disent ne jamais en avoir eu. Il en est de même concernant le volet des œuvres sociales et pour lesquelles les travailleurs exigent de la part des autorités concernées un traitement rapide afin d'en faire bénéficier principalement ceux qui en font une demande. Parmi les autres revendications, celle relative à l'aménagement de la salle du service de l'état civil, et qui, selon nos interlocuteurs, ne répond plus aux standards exigés en matière d'accueil des usagers. «Très souvent, nous sommes débordés par l' énorme flux des citoyens aux guichets et que nous ne pouvons contrôler», fulmine un employé au guichet de l'état civil. Et de proposer «l'installation d'un appareil distributeur de tickets d'attente». Des dépenses inutiles Concernant l'amélioration des prestations de service et pour lesquelles l'APC a dépensé un peu plus de 300 millions de centimes, selon Mohamed Boudissa, en achat de climatiseurs, mobiliers et téléviseurs, entre autres. Notre interlocuteur s'interroge quant à l'utilité d'un tel matériel. «Un appareil d'entretien d'une valeur de 33 millions de centimes n'ayant aucune utilité alors que nous avons des femmes de ménage», explique notre interlocuteur, et d'ironiser : «Les bureaux et couloirs de l'APC ne sont pas un hôtel de luxe pour se permettre un tel appareil !» Suite à ce mouvement de contestation, les membres de la section communale du Snapap ont été reçus par le P/APC qui leur a promis des solutions à certaines de leurs revendications, parmi lesquelles une réunion de la commission paritaire pour activer la procédure au passage d'un échelon à un autre des travailleurs. La section communale du Snapap de La Chiffa menace de durcir le mouvement et de déclencher une grève illimitée au cas où la plateforme de revendications n'est pas satisfaite dans un délai de dix jours. Signalons enfin qu'au moment de notre entretien avec Nordine Chabamouna, secrétaire générale de la section du Snapap, celui-ci a reçu une décision dûment signée lui signifiant la défalcation de deux jours de son salaire en raison d'absences injustifiées, les 8 et 14 octobre derniers. Sans commentaire !