Une source au fait du dossier de l'affaire du bloc opératoire nous a confirmé l'ouverture imminente d'une enquête judiciaire sur le décès de G. M., 67 ans, et C. D., 24 ans, survenus les 16 et 17 mai dernier dans des conditions contestées par leurs familles. Reprochant au staff chargé de mener à terme les opérations, une erreur médicale qu'ils qualifièrent aussitôt de « négligence fatale », ces dernières avaient interpellé les différentes instances afin de lever le voile sur les véritables causes des décès. Rappelons qu'une enquête administrative interne, dont les résultats n'ont jamais été révélés à l'opinion publique, avait été déclenchée quelques jours après. Un cadre intérimaire de la DSP tenta, lors d'une rencontre avec El Watan à propos du même sujet, de soutenir la version « morts naturelles » tout en apportant un démenti formel aux rumeurs faisant état d'autres cas de décès pour les mêmes quarante-huit heures, voulant probablement mettre à nu certaines mauvaises intentions. S'en suivit une enquête menée par une commission ministérielle dite Commission technique laquelle, à l'instar de celle dépêchée par la DSP, se montra peu prolixe. Notre même source affirme que le rapport de l'autopsie fera partie des éléments de l'enquête judiciaire. En attendant les résultats de l'instruction, les supputations vont bon train à Souk Ahras et la présence encombrante d'un « élu aux turpitudes » risque de donner un avant-goût de précampagne.