Des dizaines de médecins résidents de la faculté de médecine de Tizi Ouzou, notamment ceux de la psychiatrie, ont organisé mardi une journée de protestation dans l'enceinte de cette structure relevant de l'université Mouloud Mammeri. En plus des résidents en psychiatrie, ceux de plusieurs autres spécialités, notamment de la pédiatrie, traumatologie, médecine interne et des étudiants en médecine, ont pris part à cette action organisée par le comité, animé par son porte-parole, le docteur psychiatre Mohand Ameur. Animant cette action de protestation, ce dernier a tiré la sonnette d'alarme sur «la dégradation de la faculté de médecine de Tizi Ouzou», reprochant à ses principaux responsables de n'avoir pas apporté d'amélioration tout au long de leurs 15 années de gestion à la tête de cette institution, notamment dans le domaine des conditions de travail et de l'enseignement. L'orateur a notamment dénoncé «la suppression de terrains de stage dans certaines spécialités», ce qui est à l'origine de détachement des résidents, de plus en plus fréquent, vers d'autres wilayas du pays, tout en faisant cas d'une «réduction» de postes de résidents de 129 à 113 en deux ans, alors que la logique voudrait que ce taux connaisse une évolution. Exhortant l'assistance des étudiants participant à la protesta à agir par des actions ponctuelles et non par des grèves illimitées, afin que la faculté de médecine de Tizi Ouzou puisse reprendre ses lettres de noblesse, le même orateur a dénoncé en outre la «partialité dans l'octroi des postes de maîtrise» et «l'état catastrophique dans lequel évolue notre institution».