Les travailleurs de la Nouvelle briqueterie Soummam d'Amizour (NBS), ont observé, mercredi dernier, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour protester contre la fermeture «illégale» de leur entreprise, qui a conduit, il y a trois mois, à leur mise à la porte. Les travailleurs accusent le propriétaire d'avoir liquidé l'entreprise «en violation de la législation du travail», qui stipule qu'aucune fermeture n'est possible sans dépôt préalable de bilan et sans consultation du partenaire social. «Malgré la disponibilité des travailleurs à dialoguer afin d'ouvrir une perspective d'avenir à l'entreprise, l'employeur entretient le pourrissement qui peut aboutir à son démantèlement définitif», écrit dans une déclaration la section syndicale UGTA de la briqueterie. Sur les pancartes brandies par les travailleurs, on pouvait lire : «Non à la fermeture de notre entreprise», «Non à la désindustrialisation de notre région», «Non à l'exploitation des travailleurs». Des militants du MDS et du PST avec des membres du comité de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa étaient présents au rassemblement aux cotés des travailleurs. «Après la fermeture de l'entreprise publique SOCERCA d'Amizour, la briqueterie Soummam de la même commune est menacée de liquidation, qui hypothéquera l'avenir de dizaines de familles. Nous, militants du MDS de Béjaïa, dénonçons avec force cette volonté de fermeture illégale et soutenons l'ensemble des travailleurs qui résistent», lit-on sur la déclaration du MDS, transmise à notre rédaction. Pour le PST «nous assistons à l'appauvrissement du tissu industriel de la région en même temps que le discours officiel parle de création d'emplois et d'entreprise pour la résorption du chômage», constate le secrétaire de wilaya du PST. Le comité de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa a, de son coté, condamné l'attitude «hors la loi» du propriétaire de l'entreprise et «le silence complice» de l'inspection du travail. «Le propriétaire de l'entreprise n'avait aucun droit de fermer unilatéralement l'entreprise, qui de surcroit, s'est faite sans dépôt de bilan certifié par un commissaire au comptes. Dans ce genre de cas, c'est à l'inspection du travail d'intervenir pour poursuivre en pénal ce propriétaire, ce qui n'a malheureusement pas eu lieu.C'est de la pure complicité», dénonce un membre du comité.