Les représentants des souscripteurs, qui ont organisé une réunion avec les repreneurs de Batigec chargé au début de la réalisation du site, évoquent les retards dus au VRD et au financement de la CNL. Les bénéficiaires des 2684 logements LSP de Boudjemaâ Temmim à Draria croisent le fer avec Batigec. Un rassemblement a été organisé hier devant la direction générale de cette entreprise à Oued Smar. Des représentants des attributaires ont été reçus par le directeur de la société, devenue une filiale du groupe Condor. La promesse de la «livraison partielle» a été donnée aux souscripteurs. «Nous avons été reçus par le DG de l'entreprise et son chef des projets. Nous avons reçu la promesse que le site sera livré partiellement à partir de l'année prochaine. Nous supposons que les premiers lots seront distribués à partir des mois de mars ou avril», relève un représentant des souscripteurs. Sur la centaine de bâtiments prévus sur l'assiette de terrain, à cheval entre les communes de Draria et Saoula, une quarantaine seulement est partiellement achevée. Condor, qui a acquis le patrimoine de la société publique, a réalisé, depuis son installation en mai dernier, 6 tours. Quelles sont les raisons des retards du projet ? L'entreprise réalisatrice ferait face à un problème financier et au retard dans la réalisation des VRD. «Le responsable de Condor nous a indiqué que la direction du logement n'est pas pressée de lancer les VRD, alors que le promoteur a présenté un devis qui a été rejeté. L'autre écueil est lié au retard dans le déblocage par la Caisse nationale du logement (CNL) de la somme de 100 milliards des souscripteurs, issus de sept communes, qui ont déjà payé leur part en 2008 pour un projet qui n'a été lancé qu'en 2010. L'entreprise réalisatrice s'est aussi engagée à embaucher la main-d'œuvre qu'il faut pour redémarrer. La balle est dans le camp de l'administration», estime le représentant. Dans un entretien à Tsa Algérie, le PDG du groupe Condor a évoqué le fort endettement de la société Batigec Immo et la relance des chantiers à l'arrêt. «Nous avons mis tous les moyens pour rattraper le retard. On peut dire qu'un retard de cinq ans a été rattrapé en sept mois. Tous les projets sont en état d'avancement actuellement», rassure Abdelmalek Benhamadi.