Les bouteilles en verre, canettes de bière jonchent les bords des routes. Les pouvoirs publics ne semblent pas agir efficacement pour mettre en place une vraie politique de l'environnement. Le problème de l'environnement se pose avec acuité dans toutes les communes de la daïra de M'Chedallah à l'est de Bouira. Une région qui regroupe une population de plus de 100 000 habitants. Les décharges publiques sauvages prolifèrent et menacent tant l'environnement que la santé du citoyen. L'Oued Sahel est défiguré par les amas de détritus et d'ordures que les communes et même les citoyens y jettent. Propagation des rongeurs, des mouches, des chiens errants et sangliers. L'incivisme du citoyen complique aussi la situation. Les bouteilles en verre, canettes de bière que les passagers jettent sans aucun scrupule jonchent les bords des routes. Malgré les compagnes de nettoyage lancées de temps à autre, le problème persiste encore. À titre d'exemple, les habitants du village de Selloum, relevant de la commune d'Aghbalou ont organisé à plusieurs reprises des actions de volontariat pour nettoyer les bords de la RN5. Au bout de quelques jours, la saleté reprend ses droits. Selon le site Internet de l'Agence nationale des déchets (AND), la moyenne par kilogramme de déchets ménagers que produit chaque Algérien dans le milieu rural est d'environ 0,5 kg. Multipliant cette moyenne par le nombre des habitants de la daïra de M'Chedallah, on obtient une moyenne de 50 tonnes de déchets ménagers déversées quotidiennement dans la nature. Les habitants de la commune d'Ahnif ont manifesté récemment en bloquant la RN5 pour dénoncer les effets néfastes de la décharge publique sur leur santé. Ladite décharge est sise dans l'oued Sahel à moins d'un kilomètre de l'agglomération. La mise à feu des ordures à ciel ouvert dégage une fumée et des odeurs nauséabondes qui se propagent.