Dans sa tournée régionale à l'est du pays, Amar Saadani est à nouveau monté au créneau pour dénoncer des tentatives d'ingérence étrangère. Dans un discours prononcé à la salle omnisports de Batna, le secrétaire général du FLN, venu rassembler ses soutiens pour défendre le pouvoir en place, a dégainé contre la délégation de l'Union européenne qui a fait le tour des partis politiques pour s'enquérir de la situation du pays. En mélangeant les genres et en confondant les sigles, notamment celui du FLN historique et le parti qu'il dirige, Saadani a accusé en des termes à peine voilés les puissances étrangères de vouloir s'immiscer dans les affaires internes de l'Algérie. En voulant étayer ses propos, M. Saadani s'est emmêlé les pinceaux en évoquant des visites semblables effectuées par l'Agence internationale de l'énergie atomique en Libye, en Tunisie, en Irak, en Egypte et en Syrie. «Vous n'ignorez pas ce qui s'est passé dans ces pays», a-t-il lancé à une assistance un peu perdue dans son argumentation pêle-mêle, mais par réflexe fait l'éloge de l'Armée nationale populaire. Le secrétaire du FLN a enchaîné en tirant à boulets rouges sur la CNLTD qu'il qualifie de «cocktail qui cherche à travestir la volonté du peuple». Pour lui, cette coordination composée de partis de l'opposition ne vise que le fauteuil.