Les écoliers doivent parcourir plusieurs kilomètres chaque jour pour rejoindre leurs établissements. Les années se suivent et se ressemblent à la cité du 1er Novembre. Un lotissement comprenant 620 habitations, créé à la fin des années 1990, situé à proximité de Sissaoui, et dépendant administrativement du secteur urbain d'El Gammas. Ainsi les habitants de ce lieu perdu souffrent le calvaire au quotidien. Sur place des habitants du quartier nous accompagnent pour nous montrer l'ampleur de ce qui fait leur désarroi. Ce qui attire l'attention d'abord, c'est l'état lamentable de la route et des différentes voies d'accès à la cité, jamais goudronnées et toutes cabossées, et de plus submergées par la boue en l'absence d'un réseau d'évacuation des eaux de pluie. Le président du comité de la cité, Mohamed Saker, nous apprend que le problème crucial de l'alimentation en eau potable du quartier, en dépit du fait que le projet a été inscrit sur les tablettes de la DTP depuis 2010, n'a toujours pas été réglé A la cité du 1er Novembre, ce n'est pas uniquement l'eau potable qui fait défaut. L'absence de l'éclairage public constitue également un souci majeur pour les habitants ainsi que le transport scolaire pour les enfants du quartier qui doivent parcourir chaque jour près de 5 kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires, situés à Sissaoui pour ceux inscrits aux premier et deuxième paliers et au quartier du Quatrième Kilomètre s'agissant des lycéens. Le président du comité de quartier évoque également le cas d'une centaine de lots de la cité, ceux de la troisième tranche, précise-t-il, lesquels n'ont toujours pas été raccordés au réseau électrique après plusieurs années d'attente et des promesses maintes fois réitérées des autorités locales, d'y remédier. Notre interlocuteur ne manquera pas également de soulever le problème du ramassage des ordures ménagères, lequel, nous explique-t-il, se fait de manière très aléatoire. L'amoncellement des déchets dans les niches situées à l'entrée de la cité rajoute, déplore notre interlocuteur, à l'aspect rebutant dans lequel elle se trouve. «Nous voulons que nos enfants aient d'autres activités que le transport de l'eau à longueur de journée. Que les projets inscrits par les autorités pour l'aménagement de notre cité notamment en ce qui concerne l'éclairage public, l'alimentation en électricité et en eau potable et d'ouverture de voies d'accès à la cité soient réalisés. Bref que nous soyons considérés comme des citoyens à part entière», nous dira avec amertume un habitant de cette cité.