Contraints de marcher à même la chaussée, les piétons sont rappelés à l'ordre à coups de klaxons par les automobilistes ; aussi, des accidents graves ont eu lieu à cause de ce phénomène. Cela se passe également parce que les trottoirs sont squattés par des commerçants véreux qui veulent s'enrichir du jour au lendemain, au détriment de la sécurité du citoyen. Les Boufarikois se plaignent à qui veut les entendre pour régler ce problème. Presque tous les trottoirs des rues marchandes sont devenus impraticables. Le droit «naturel» du piéton de marcher sur le trottoir n'est plus de mise. Les commerçants ont occupé toutes les chaussées piétonnières pour des extensions à leurs activités commerciales. En effet, la marchandise est étalée sur trois endroits différents : dans le magasin, sur le trottoir et au bas du trottoir, où d'ailleurs aucune voiture ne peut stationner. «Il ne s'agit nullement de commerce informel, car ces marchandises appartiennent à des commerçants ayant des registres légaux», explique un usager en colère. C'est aussi le cas du petit marché à proximité de la mosquée, où des marchands ambulants de fruits et légumes ont transformé ce lieu en un petit «souk» à ciel ouvert, surtout le vendredi et le samedi. Aucune autorité n'est intervenue pour mettre fin à ce grave dépassement et rendre aux piétons le droit d'utiliser librement leur espace. Malgré des interventions sporadiques effectuées par des agents de l'ordre, le problème reste toujours d'actualité.