Depuis le départ de son secrétaire général de la chefferie du gouvernement, le RND scrute de nouveaux horizons en attendant une hypothétique décantation de la scène politique. Après les bruissements d'un fébrile mouvement de redressement, vite retombés à la faveur de la canicule estivale, des manœuvres persistantes sont signalées au niveau de la direction locale du parti que préside, d'une main de fer, M. Gacem ; un juriste de formation qui aura réussi à se maintenir au poste de secrétaire de wilaya depuis près d'une décennie. Il sera surtout parvenu, non sans mal, à maintenir une cohésion d'apparence, soutenu jusque-là par le secrétaire général du parti. C'est ainsi que malgré une conjoncture défavorable, il aura permis au RND de faire bonne figure au niveau de la coalition faite autour du président de la République. Jusqu'au départ d'Ahmed Ouyahia du palais du gouvernement. C'est cette disgrâce qui aura pour effet de déclencher une protesta feutrée qu'une dizaine de militants– qui se recrutent essentiellement chez d'anciens élus ou d'élus en fin de mandat- ne feront que conforter. Manœuvre de déstabilisation D'autres n'hésitant pas à activer dans l'ombre afin de recomposer la direction locale, poussant l'actuel responsable à aller au charbon et à organiser plusieurs meetings afin de ressouder la base. Ce qui incitera les animateurs de la manœuvre de déstabilisation à passer à la vitesse supérieure en faisant circuler une pétition dans laquelle il est demandé un changement dans la composition du bureau, reprochant à certains membres de totaliser pratiquement 10 années sans interruption à des postes de responsabilité. Un argument qui aurait stimulé l'émergence de ce mouvement de contestation dans lequel sont fortement impliqués des élus assumant un mandat national. A l'instar de ce sénateur dont la mandature prendra fin à la fin de l'année ou de cet ancien député qui voudrait reprendre du service. Ceci expliquant l'étendue de la discorde au sein du parti où l'on compte une pléthore de candidatures au poste tant convoité de sénateur dont le renouvellement interviendra en décembre prochain. Pour ce militant de la première heure, c'est incontestablement la confection des listes aux législatives de mars 2007 qui motiverait ce soudain engouement pour l'activité du parti. Se voyant mis à l'écart du processus de désignation, nombre d'élus n'hésiteront pas à demander la tète du premier responsable dont l'éviction laisserait la voie libre à toutes les ruses pour un poste à l'APN ou au Sénat. Lorsque l'on se souvient que la dernière élection d'un sénateur n'a été possible que grâce à la dissension au sein du FLN qui avait présenté pas moins de 4 candidats, on ne peut que spéculer sur les chances d'un candidat RND, à moins d'un miracle dont la scène politique locale.