La nouvelle a vite fait de faire le tour de la ville et surtout le buzz sur la Toile. Trois jeunes individus, âgés entre 22 et 26 ans, ont été arrêtés par la police, jeudi tard le soir, vers 23h. Ils sont accusés d'être les auteurs de jets de pierres contre les bus de l'entreprise de transport urbain et suburbain de Ghardaïa. Une lapidation en règle qui a fait plusieurs blessés parmi les voyageurs. Rappelons que ces agressions répétées ont consterné les voyageurs de ces navettes qui sont tous malékites et obligés de transiter par ce tronçon de Châabet Ettelli, zone mozabite devenue de par sa configuration escarpée et pleine de ruelles et de petites venelles, un véritable calvaire pour le habitants de la cité El Korti et surtout pour les enseignants et enseignantes malékites des 4 structures scolaires implantées sur les lieux, à savoir le lycée Aflah, le CEM Ramdane Brahim et les deux écoles primaires Hamou Baba Moussa et Fekhar Hamou. Pour accéder à leurs lieux de travail ou revenir chez eux, ils n'ont pour seule possibilité de transport que le bus de l'ETUG qu'ils prennent à leurs risques et périls. Un bus qui traverse ce coupe-gorge qu'est devenu ce petit tronçon de moins d'un kilomètres qu'est ce linéaire de Châabet Etteli, l'un des rares endroits sur toute la wilaya de Ghardaïa où la violence et les agressions restent encore très fréquents et surtout causent beaucoup de blessés et de dégâts. «S'il se confirme qu'ils sont les auteurs de ces forfaits, justice doit être rendue dans toute sa rigueur. C'est le seul moyen de dissuader d'autres apprentis agresseurs», affirme Brahim, habitant la cité El Korti et père de deux élèves qui sont constamment perturbés dans leur scolarité par l'absence de leurs enseignants, eux-mêmes empêchés par divers moyens, allant de la sournoiserie à l'agression, d'accéder à leurs lieux de travail. «Il faut que ça cesse et rapidement pour permettre à tout un chacun de vaquer normalement à ses occupations et surtout aux élèves de ne pas rater leur programme scolaire», lance, péremptoire, Aâmi Salah, l'un des premiers habitants de cette cité qui continue, à son corps défendant, d'être sous les feux de la rampe.