Cette nouvelle ligne permettra au laboratoire de multiplier par deux sa production, soit 13 millions de comprimés par jour. Le laboratoire algérien El Kendi multiplie les investissements et voit grand. Sa nouvelle ligne de fabrication de médicaments est entrée jeudi dernier en production avec le lancement des premiers lots de validation de sept classes thérapeutiques de médicaments. Celle-ci produira notamment des immunosuppresseurs, des anticancéreux et des hypotensifs, a annoncé Meziane Bentahar, directeur de production du laboratoire, implanté dans la zone industrielle de Sidi Abdellah à Zéralda (Alger). Cette nouvelle ligne, inaugurée fin septembre par le ministre de la Santé, permettra au laboratoire de multiplier par deux sa production, soit 13 millions de comprimés par jour. Cette entreprise pharmaceutique qui s'affirme comme l'un des acteurs importants sur le marché algérien prévoit aussi de produire des inhalateurs de poudre sèche (DPI) destinés aux malades atteints d'asthme et autres maladies respiratoires, une première en Algérie et en Afrique, s'est félicité le directeur de production. La nouvelle ligne (DPI), d'un investissement de 8 millions de dollars, sera mise en service à la fin du premier trimestre 2015. Dotée d'un équipement de haute technologie, l'usine du laboratoire El Kendi, dont les plans ont été validés par l'agence américaine du médicament (Food and Drug Administration), compte aussi lancer la première usine des bio-similaires et celle des injectables. «Les travaux d'une usine mitoyenne avec l'actuel site ont commencé en 2014. En 2016, nous allons entamer la production des produits bio-similaires et des injectables», a précisé Nouha Aïssat, directrice de la stratégie au sein du laboratoire El Kendi, lors d'un point de presse organisé sur le site de l'entreprise, en présence du PDG de la société. Grâce à ces projets en cours, dont le montant d'investissement avoisine les 150 millions de dollars, le laboratoire ambitionne de doubler sa capacité production à fin 2017 (120 millions d'unités de vente par an) et couvrir 30% du marché algérien. «Sur les deux classes thérapeutiques, principalement le système cardiovasculaire et les maladies du cœur ainsi que le système nerveux-central, Nous sommes le premier laboratoire en Algérie. On veut maintenir notre position sur le marché et aussi l'étendre vers d'autres classes thérapeutiques notamment les maladies respiratoires», a souligné Nouha Aïssat. L'entreprise investit annuellement entre 5 et 10 millions de dollars. Construite sur 8000 m² de surface utile, l'usine d'El Kendi, dont l'inauguration officielle remonte à avril 2008, produit les trois formes usuelles, à savoir les sèches, les liquides et les pâteuses, selon les normes algériennes et internationales. Tous produits confondus, sa capacité de production actuelle s'élève à 66 millions d'unités de vente par an. Le laboratoire, qui emploie 1000 personnes, dont la moitié est affectée à la production, compte exporter une partie de sa production vers les pays du Maghreb et ceux de l'Afrique francophone. L'entreprise mise aussi sur la formation. Elle dispose d'un plan de formation avec des partenaires étrangers, notamment des Cubains et des Espagnols.