La wilaya de Béjaïa accueille à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 10 décembre le 3e Forum des droits de l'homme. Cette manifestation, qui regroupera des organisations nationales et internationales des droits de l'homme, est initiée par le Centre de documentation et d'information en droits de l'homme (CDDH) affilié à la LADDH. Contrairement aux éditions précédentes, cette année, la Ligue algérienne des droits de l'homme compte donner à cet événement plus d'ampleur et une dimension internationale. «Nous allons recevoir des invités de cinq pays, dont trois magrébins issus de la Coordination maghrébine des organisations des () et deux organisations européennes, à savoir la Ligue italienne et les défenseurs des droits de l'homme de Lyon (France)», a déclaré Saïd Salhi, membre du bureau national de la LADDH. A ce propos, le militant a indiqué : «Nous voulons saisir cette occasion pour rouvrir le débat sur la Constitution, qui est un chantier et un défi important pour nous. Nous voulons en profiter aussi pour ouvrir le débat sur d'autres expériences des pays voisins, notamment le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie. Ces pays ont vécu des transitions constitutionnelles, des transformations dans le sillage de ce qu'on appelle le Printemps arabe, qui a chamboulé leur Constitution.» D'autant plus, ajoute le conférencier, que la LADDH a fait des propositions en juillet dernier et attend «un geste, des mesures ou des réponses du gouvernement concernant la révision de la Constitution». Dans le même contexte, la parole sera donnée durant ces journées à toutes les organisations locales pour faire le point sur la situation des droits de l'homme en Algérie. C'est un rendez-vous, dit Saïd Salhi, qui permettra d'évoquer toutes les contraintes, les défis et les insuffisances en matière de promotion et de protection des droits humains car en Algérie, ajoute-il, «il y a beaucoup de questions, de contraintes et d'attentes qui ont été soulevées et qui sont restées sans suite».