Les manifestants qui ont bloqué la base du 24 Février d'Irara ont finalement répondu favorablement à l'appel du chef de daïra et du président de l'APC de Hassi Messaoud. Le camp planté mardi sur rond-point d'Irara a été levé en soirée, après avoir convenu d'une réunion, le lendemain, au siège de la daïra. La rencontre a effectivement eu lieu dans la matinée d'hier, en présence de 13 délégués des principaux quartiers de la daïra qui ont réitéré leur revendication essentielle, à savoir la levée du gel en vigueur à Hassi Messaoud en vertu du décret exécutif n°05-127 du 24 avril 2005 déclarant la région comme «zone à risques majeurs» et portant «transfert du siège du chef-lieu de la commune au lieudit Oued El Merâa», à 90 km de là. Lors d'une brève prise de parole, les délégués des citoyens de Hassi Messaoud ont synthétisé leurs préoccupations concernant la paralysie de la ville depuis dix années sans que la nouvelle ville de Hassi Messaoud ne voie le jour. La rencontre s'est soldée par un procès-verbal où les deux parties ont convenu d'un délai de sept jours pour constituer une commission interministérielle ayant toutes les prérogatives de prise de décision. Les manifestants ont exigé la présence d'un représentant personnel du Premier ministre ainsi que de délégués des ministères de l'Intérieur, l'Energie, de l'Emploi et l'Habitat. Ils estiment avoir donné une décennie entière au gouvernement qui devra statuer sous huitaine sur les principaux problèmes de la capitale du pétrole et trouver de vraies solutions aux préoccupations de ces citoyens en colère, qui menacent de bloquer la ville le cas échéant.