Tandis que l'armée israélienne accumule les échecs dans sa campagne sanglante contre le Hezbollah et le Liban, après un mois de combats où elle ne parvient à concrétiser aucun des buts qu'elle s'était fixés au départ de sa mission, elle s'évertue à effacer cette image peu glorieuse, en multipliant ses crimes dans les territoires palestiniens. A la recherche d'une quelconque victoire pouvant redorer son blason aux yeux du public israélien, l'armée de l'Etat hébreu poursuit son agression (pluies d'été) contre les Palestiniens, entamée le 28 juin, trois jours après la capture du caporal Gilad Shalit par des hommes de la résistance appartenant à trois groupes armés (les brigades Ezzeddine El Qassam, branche armée du Hamas, les comités de la résistance populaire et l'armée de l'Islam). Dans le cadre de cette opération militaire d'envergure,172 Palestiniens ont été tués et plus de 300 autres ont été blessés. Parmi ces morts, on dénombre 140 civils dont un quart sont des enfants. Les dernières victimes de la machine de guerre israélienne sont deux éléments des comités de la résistance populaire et une fillette de 4 ans, tués au cours d'un raid aérien effectué mercredi en fin d'après-midi, par des hélicoptères d'assaut de type Apache contre un camp d'entraînement, dans la région de Teffah, au Nord de la ville de Ghaza. Quatre Palestiniens ont été blessés au cours du même raid. « L'armée a attaqué un camp d'entraînement utilisé par des terroristes dans la bande de Ghaza. Ils y préparaient des activistes terroristes contre des objectifs israéliens », a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne. La matinée, 2 éléments du Djihad Islamique ont été tués au cours d'un raid aérien ayant visé une maison du camp de réfugiés de Jenine, en Cisjordanie occupée .Cette situation a suscité la réaction du secrétaire général de l'onu ,Kofi Annan, qui estime que la guerre au Liban ne doit pas faire oublier les événements à Ghaza, où il considère « injustifiable » la mort de centaines de civils du fait des attaques israéliennes, a indiqué mercredi son porte-parole. Annan estime que « les événements tragiques du Liban et du nord d'Israël ne doivent pas faire oublier la nécessité urgente de travailler à une solution dans la crise actuelle » à Ghaza, a declaré Stephane Dujarric, dans un communiqué. « Le fait que les forces israéliennes continuent de tuer et de blesser des centaines de civils, dont des enfants, à Ghaza est totalement injustifiable », poursuit-il. Israël, qui prétend avoir lancé ses troupes dans la bande de Ghaza dans le but de libérer son soldat, détenu dans un lieu secret par des résistants palestiniens, ne finit pas de gonfler le nombre de Palestiniens détenus dans ses prisons. Actuellement, ils sont près de 10 000, dont des ministres, des députés, des femmes et des enfants. Aziz Douek, le président du Conseil législatif palestinien, est le dernier haut responsable palestinien arrêté, a son domicile, à Ramallah, en Cisjordanie occupée par l'armée israélienne. « L'arrestation arbitraire de nombreux Palestiniens de haut rang, dont le Dr Aziz Douek, président du Conseil législatif palestinien, est un sujet de préoccupation particulier car il fragilise davantage les institutions palestiniennes qui doivent être préservées si l'on veut aboutir à une solution du conflit israélo-palestinien prévoyant deux Etats », a aussi estimé Kofi Annan. Aziz Douek, issu du mouvement Hamas, victorieux des dernières législatives palestiniennes, détenu depuis une semaine, soumis à une série d'interrogatoires sévères, sans relâche, a été admis jeudi à l'hôpital pour malaise cardiaque. Ainsi, Israël ne recule devant rien pour faire plier les Palestiniens. Meurtres en séries lors d'incursions sanglantes dans différents endroits des territoires ou lors de raids aériens « cibles », destruction des infrastructures de base, démolition des maisons, embargo féroce, arrestations à tous les niveaux, sont les ingrédients utilisés par l'Etat hébreu dans la concrétisation de ce but.