Le vice-ministre des Affaires étrangères italien, Ugo Intini, a nié jeudi dernier à Alger toute « préoccupation » des officiels italiens face à l'accord de coopération gazière signé vendredi à Moscou entre Sonatrach et la compagnie russe Gazprom. « En réalité, il n'y a ni préoccupation ni inquiétude de la part des Italiens », a déclaré le vice- ministre à la presse en marge de la signature de l'accord bilatéral algéro-italien de remboursement par anticipation de la dette algérienne envers l'Italie. Pour M.Intini, « ces inquiétudes se lisent seulement dans la presse italienne, qui est très sensible à tout ce qui touche au thème de l'énergie ». « Personnellement, je ne suis pas inquiet », a insisté M. Intini qui effectue une visite de travail de quatre jours en Algérie durant laquelle il doit s'entretenir avec plusieurs ministres ainsi qu'avec le chef du gouvernement. Le diplomate italien a indiqué que l'Algérie et la Russie sont aussi « deux partenaires stratégiques » de l'Italie. « Nous importons de chez eux (Algérie et la Russie) l'énergie et nous leur exportons du travail. Notre objectif est d'exporter du travail et d'importer du gaz et c'est un objectif pour lequel il faut intensifier les rapports économiques et politiques et je suis ici pour cela », a dit M. Intini. Questionné sur l'inquiétude de la compagnie ENI au sujet de l'accord Sonatrach-Gazprom, il a résumé la réaction du géant énergétique italien par le fait que ce dernier « a exprimé son inquiétude de voir se créer dans le futur un cartel du gaz ». « Mais il se trouve qu'en l'état actuel des choses il n'y a pas de cartel (du gaz) », a relevé le responsable italien tout en soulignant : « Il ne faut pas confondre la position du gouvernement (italien) et les écrits de la presse. » R. E.