Des membres du comité central du FLN, en rupture de ban avec la direction du parti, voulant organiser une conférence-débat sur la chute des prix du pétrole, ont été surpris par une réaction étrange de la police. Ces derniers, dépêchés sur les lieux, ont tenté, dans un premier temps, d'empêcher la tenue de la conférence. «La rencontre devait avoir lieu dans la permanence d'un député à El Biar. Nous avons invité des experts de divers horizons pour examiner les solutions à cette nouvelle crise économique. Mais en arrivant sur les lieux, nous avons trouvé des policiers qui nous ont dit clairement qu'il n'y aura pas de conférence», affirme Kassa Aïssi, membre du comité central du FLN et du mouvement de redressement du parti. Selon lui, ce n'est qu'après l'insistance des organisateurs que les policiers ont permis aux invités d'accéder à la salle. «Mais ils ont interdit aux journalistes venus couvrir l'événement d'accéder à la salle. Seuls deux journalistes arrivés très tôt ont pu assister aux travaux de la conférence. Je considère cela comme une atteinte au droit des Algériens de réfléchir à la situation d'actualité nationale et une entrave à l'exercice de l'activité journalistique», déplore-t-il.Qui a ordonné l'interdiction de cette conférence ? Pour quelle raison ? Ce n'est certainement pas à cause d'une autorisation. «Nous n'avons pas besoin d'une autorisation puisque la rencontre est programmée dans la permanence d'un député qui est un lieu privé. En plus, la conférence a pour but d'engager la réflexion sur les conséquences de la baisse des prix du pétrole en vue de proposer les solutions à la crise», précise Kassa Aïssi.