Pour le président de Ahd 54, les dernières mesures prises par le gouvernement Sellal pour endiguer la chute du prix du baril de pétrole sont «inappropriées». Elles reflètent l'incapacité du gouvernement à prendre la mesure de la crise. «Le régime n'a rien à proposer pour faire face à la situation actuelle, a déclaré le président de Ahd 54 lors de sa conférence de presse. D'ailleurs ce n'est pas ce gouvernement qui pourra nous faire sortir du marasme actuel». Et de s'attaquer aux coupes budgétaires décidées dans la Fonction publique. Pour le président de Ahd 54, cette décision est celle du Président et non du Premier ministre : «Sellal applique le programme de Bouteflika.» «Le pays paye la gestion catastrophique des quinze années du président Bouteflika», renchérit l'ancien candidat à la présidentielle qui accuse le clan Bouteflika d'avoir menti au peuple sur la maladie du premier responsable du pays avec la complicité de médecins qui lui ont délivré des certificats de complaisance. «Le médecin français qui soigne le Président a déclaré à la presse qu'il le soignait depuis une dizaine d'années. Ce qui veut dire que les ministres qui nous assuraient que Bouteflika était en bonne santé nous ont menti.» Pour Ali Fawzi Rebaïne, le salut de l'Algérie passe par la formation d'un gouvernement d'union nationale de transition. Ce gouvernement aura la charge de mettre en place un contrat social et d'organiser dans la transparence les législatives de 2017. «Nous militons pour un gouvernement de transition, avec les portefeuilles de vice-ministre de la Défense, mais également de l'Intérieur et des Finances pour l'opposition. Il n'est pas question que nous soyons cantonnés dans des postes ministériels secondaires.» En réclamant la mise en place d'un gouvernement de transition, Ali Fawzi Rebaïne se démarque encore une fois de la revendication formulée par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD).