L'affaire CS Constantine - USM Bel Abbès est loin d'être terminée. Le verdict, prononcé par la commission de discipline (CD) de la Ligue de football professionnel (LFP) et confirmé par la commission de recours (CR) de la fédération (match à rejouer sur terrain neutre), est une grave violation du règlement des championnats de football professionnel et du code disciplinaire de la LFP. Les deux organes juridictionnels, la commission de discipline et la commission de recours, qui ont traité cette affaire ont failli sur toute la ligne. Usant d'arguties (cas non prévus, coutume, doctrine et jurisprudence), prenant appui sur des articles presque sans aucun lien avec le sujet et prétextant un prétendu cas non prévu dans le présent code, la commission de discipline a tranché dans le mauvais sens. Tout ce qui a été développé dans les attendus de cette affaire est une manipulation dans le sens où ceux qui se sont prononcés sur ce dossier ont volontairement occulté la vérité. Voici la preuve de l'ignominie. Règlement des championnats de football professionnel, titre 1- dispositions finales, article 135 : application des sanctions « toutes les sanctions prévues par le présent règlement et par le code disciplinaire sont fermes et appliquées intégralement. Elles sont prises en compte pour les rencontres du championnat et pour celles de la Coupe d'Algérie ». Ce passage du règlement des championnats de football professionnel édition 2015, tel que publié sur le site officiel de la LFP, fournit la preuve irréfutable que la décision rendue par la commission de discipline est en flagrante contradiction avec les textes actuels. Comment une affaire aussi simple, au départ, ait pu donner lieu à cette mascarade ? Un club (CSC) a fait participer trois joueurs lors d'un match officiel. La sanction, c'est match perdu sans en attribuer le gain à l'équipe adverse (USMBA), article 86, alinéa 2 des règlements du football, et article 97 du code disciplinaire qui précise, alinéa 2 « défalcation d'un point » à l'équipe qui a commis la faute. Cette affaire est une farce et renseigne, malheureusement, sur l'état lamentable de la crédibilité des instances qui statuent dans ce type de dossier. Cette affaire n'ajoute rien à la gloire du football algérien, ni des instances qui l'ont traitée. Le cauchemar continue. Allez vous rhabiller !