La menace d'effondrement qui pèse sur les 16 familles qui occupent l'immeuble N° 15 menaçant ruine à la Rue Cheriet Ali cherif dans le quartier populaire de Cavaignac au cœur de la ville d'Oran est omniprésente. Par crainte du danger permanent pour leurs enfants, les habitants sont sortis protester pacifiquement au bas de leur immeuble afin d'interpeller les autorités locales pour prendre en considération leur situation précaire qui dure depuis plusieurs années. Les occupants de cet immeuble partagent les mêmes préoccupations que trois autres immeubles de la même rue qui se sont joints au sit-in qu'ils tiennent depuis le jour du Mawlid Ennabaoui et qu'ils comptent maintenir jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en charge. Exhibant les documents techniques attestant le danger imminent établi par les services de la protection civile et ceux du secteur urbain compétent, ces habitants réclament la venue d'une commission de wilaya pour confirmer l'état des lieux et la vétusté de la structure. Selon les habitants, cet immeuble de deux étages bien de l'OPGI a connu de nombreux effondrements, le plancher avec un trou béant qui a failli couter la vie aux habitants d'un des logements du 1er étage ainsi que la cage d'escalier qui présente un danger permanent tant pour les jeunes enfants que les personnes adultes lors de son utilisation. Par ailleurs, la rue baptisée Douar Ghoualem dans le même quartier abrite également des habitations datant de l'ère coloniale et dont l'état très précaire menace à tout moment de s'effondrer. Les escaliers permettant l'accès aux étages supérieurs sont pour la plupart délabrées et constituent la parfaite illustration du danger qu'encourent ses occupants. Ces derniers n'ont pas manqué d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur le danger qu'ils encourent. Des graffitis sont ainsi peints sur les murs de certaines façades. Des banderoles sont également suspendues sur des balcons. Des slogans montrant le mécontentement de ces citoyens sur ce qu'ils considèrent comme un mépris à leur égard. «Notre immeuble est classé rouge par la protection civile. Nous avons été recensés. On nous a promis d'être relogés dans les plus brefs délais, mais sans résultat», tempête ce père de famille qui quittait l'immeuble pour vaquer à ses occupations. Les affaissements sont devenues monnaie courante dans ce quartier qui heureusement n'ont provoqué aucune victime. «Qu'attendent-ils pour nous reloger? Ou jusqu'à ce qu'on soit morts», s'insurge cette femme rencontrée sur les lieux. La rue Douar Ghoualem qui débouche en amont sur la rue de Mostaganem et en aval sur le supermarché El Anik est une succession d'habitations qui cèdent sous le poids des années. Une situation qui nécessite leur urgente réhabilitation ou leur démolition.