Le manque de suivi conjugué et la mauvaise de foi de certains porteurs de projets a porté un sacré coup au développement de la wilaya de Boumerdès. Il y a quelques années, bénéficier d'un terrain dans une ZAD n'était pas synonyme d'investissement. À Bordj-Menaïel ou encore à Hammadi et Khemis-El-Khechna de nombreuses villas et des salles de fêtes ont pris forme en lieu et place d'usines. Cela a été constaté surtout au niveau des 8 ZAD (57 ha) gérées depuis les années 1980 par l'entreprise de gestion immobilière de Boumerdès (Gestibo). Ces zones qui englobent 181 assiettes de terrain, dont 21 sont toujours nues, abritent 106 projets opérationnels, 45 en cours de réalisation et 17 à l'arrêt. Certains pseudo-investisseurs ont même revendu les terrains dont ils avaient bénéficié sans qu'aucune autorité n'ait daigné leur demander des comptes ou les traduire en justice. D'autres n'ont pas lancé leurs projets à cause d'absence du permis de lotir et de titres de concession réglementaires. Ce problème a été relevé même au niveau de certaines ZAD qui sont gérées par l'agence foncière. Selon nos sources, sur les 192 projets, seuls 32 sont opérationnels, 38 sont en cours de réalisation alors que 92 ne sont pas encore entamés. Sur ce, la directrice de la PME-PMI, a indiqué qu'une commission ad-hoc a été installée pour assainir la situation. «On a déjà régularisé 20 projets et débloqué 14 autres. Chose qui a permis la création de 400 emplois. Comme on a établit 69 arrêtés de reconversion d'acte de concession en cession», a-t-elle précisé en invitant les investisseurs défaillants à se conformer à la réglementation sous peine d'être poursuivis en justice.