Le délai imposé aux propriétaires de bus de transport de voyageurs dépassant les dix ans d'âge est largement dépassé sans que la décision d'interdiction de circulation qui leur a été notifiée ne soit appliquée. Quinze jours se sont écoulés, depuis le 31 juillet, date butoir fixée par les pouvoirs publics pour le retrait des bus polluants, notamment ceux de marque asiatique Tata. Reliant le centre-ville aux différents quartiers périphériques, les bus Tata, souvent pleins à craquer, poursuivent leur bal de tous les jours. Pourtant, l'arrêté municipal et les nombreuses déclarations servies par les responsables du secteur du transport sont clairs à ce sujet. « Un délai de trois mois sera accordé aux exploitants des bus de marque Tata pour se conformer à la réglementation en vigueur, et ce, par le renouvellement de leur parc roulant », avait d'ailleurs annoncé, en mai dernier, le maire de Sidi Bel Abbès, M Mim Miloud. Il avait également promis des mesures coercitives et des mises en fourrière systématiques aux éventuels contrevenants ! D'ici là, les va-et-vient incessants de ces engins d'un autre âge ne font qu'asphyxier une ville où, la canicule aidant, les taux de pollution atteignent des records.