En dépit du prolongement jusqu'au 31 décembre 2006 de la date limite fixée et de la décision de la Direction de wilaya des transports interdisant la circulation définitive des vieux bus, les propriétaires de ces engins détériorés, qui présentent une sérieuse menace pour l'environnement, incommodes pour les usagers et constituant une entrave permanente à la fluidité de la circulation en ville, ont continué à circuler durant les deux premiers jours du mois de janvier en cours. Ainsi, avant-hier et en constatant le flagrant délit de non-respect de la décision par les transporteurs, les contrôleurs de la Direction des transports ont aussitôt effectué une descente inopinée au niveau de la station n°17 lors de laquelle les agréments d'exploitation ont été retirés aux propriétaires de bus en infraction. Selon le président du bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), qui avait assisté durant l'après-midi de la même journée à une réunion extraordinaire présidée par le chef de cabinet de la wilaya et à laquelle s'est joint le représentant de la direction des transports, les responsables de la wilaya ont été très fermes au sujet de la décision prise et du délai déjà fixé et ont même décidé que, désormais, la dite décision concernera sans distinction l'ensemble des bus vétustes. À ce sujet, l'on apprend que dans l'immédiat, les contrôles vont s'intensifier et le cas échéant, il sera procédé aux retraits systématiques et définitifs des agréments d'exploitation des dessertes. Pour rappel, les responsables concernés, suite à une demande formulée par l'Ugcaa, avaient, au mois d'août dernier, accordé aux transporteurs le prolongement du délai, et ce, jusqu'à la fin du mois de décembre, pour qu'ils renouvellent leurs véhicules. Les usagers du transport public ont, à maintes reprises, déploré certains dépassements des transporteurs, notamment ceux se rapportant essentiellement à la non-utilisation de ticket, le port de tenues vestimentaires indécentes, l'utilisation abusive du radiocassette, l'incommodité des sièges, les surcharges et le non-respect des horaires et des arrêts. Cette décision des responsables d'interdire la circulation des bus vétustes n'est que justice, surtout après l'augmentation du tarif de la place à 10 DA appliquée unilatéralement par les transporteurs. B. AZIZ