Les 23 gynécologues privés réquisitionnés récemment par le wali pour assurer la garde dans les maternités publiques s'insurgent. Qualifiant cette démarche «d'illégale», les concernés refusent non seulement de coopérer, mais comptent porter l'affaire devant la justice. A ce propos, le Dr en gynécologie obstétrique Fawzi Bali, concerné par la réquisition du wali, nous dira : «Nous refusons de travailler ; la réquisition du wali est illégale. D'abord, il n'y a eu aucune concertation préalable avec les praticiens concernés ; ensuite, la coopération de tout médecin libéral avec l'hôpital est tributaire de l'accord du conseil médical de chaque établissement hospitalier. Aussi nous exigeons l'annulation de la réquisition, à défaut nous saisirons le tribunal.». Notre interlocuteur révèle, par ailleurs, que les trois gynécologues obstétriciens dont dispose le secteur de la santé publique à Mila «peuvent assurer, à eux seuls, une couverture très correcte des maternités de la wilaya s'ils faisaient preuve de plus d'assiduité».