Cela fait plus d'un mois que les minuscules locaux de l'AADL de Skikda, situés à Merj Eddib continuent de vivre aux rythmes des attroupements. Devant un manque flagrant de communication de la part de l'AADL, ce sont finalement les policiers qui gèrent, bon gré, mal gré la situation pour apaiser des esprits souvent au bord de la crise de nerfs. Cette situation risque aujourd'hui de dégénérer et de conduire à l'irréparable. Les souscripteurs venus de l'ensemble des communes de la wilaya se disent laissés à leur sort. Certains devaient finaliser leurs dossiers au mois de décembre, mais comme il est devenu quasiment impossible de franchir la minuscule porte donnant aux bureaux, les retards ne font que durer. «On aimerait juste qu'on nous explique ce qu'on doit faire pour éviter d'éventuels rejets de nos dossiers suite aux retards que la quasi majorité des souscripteurs a enregistré», témoigne un des concernés. Un autre enchaine : «Ce retard nous a été imposé. Moi, cela fait quatre jours de je viens pour finaliser ma demande, mais je ne parviens toujours pas à accéder aux bureaux». D'autres personnes, dont beaucoup de dames, retiennent les mêmes griefs à l'encontre de l'AADL. «Il y a beaucoup de citoyens qui viennent des communes éloignées et qui repartent bredouilles. Pourquoi n'a-t-on pas pensé à installer des antennes provisoires à Collo, à Azzaba et à El Harrouche pour désengorger la situation juste le temps de finaliser cette première opération», propose une dame. En effet, rien qu'aux accents, on reconnaît parmi ces souscripteurs des citoyens venus de Azzaba, de Ouled Attia, de Collo, de Zardezas. «Venez à 4h du matin et vous allez constater que la foule est déjà là. Il y a des gens qui passent la nuit à la belle étoile, ici, devant l'entrée de cette agence. Ecrivez cette triste vérité pour que les responsables sachent ce que le peuple endure», renchérit un autre. La présence perpétuelle de cette foule devant l'entrée du siège cause également beaucoup de désagréments aux propres employés qui doivent souvent faire d'énormes efforts en se faufilant parmi la masse humaine et parvenir à leurs locaux. D'ailleurs, il y a juste un mois, quelques employés avaient carrément refusé de rejoindre leur travail en signe de protestation. Mais pourquoi une telle situation perdure-t-elle seulement à Skikda ? L'AADL de Skikda accuserait-elle des manques en matière de commodités et de personnel, qui ne lui permettent pas de faire face à cette déferlante ? Y-a-t-il une autre raison à ce carnaval qui se joue chaque jour ? Ces questions et bien d'autres encore nous devions les poser aux responsables de l'AADL locale, car le citoyen à le droit d'être informé. Après s'être glissé à travers la foule, on a été aimablement accueillis par les policiers qui nous ont facilité la tâche. Une fois au siège de l'AADL, on devait emprunter un escalier pour tenter de voir le directeur. Impossible. Notre parcours se limitera aux escaliers et on nous refusa d'accéder aux locaux. Voilà, si un journaliste ne parvient même pas à entrer aux bureaux de l'AADL, que dira-t-on alors du simple citoyen.