Les habitants de la ville de Skikda, du moins ceux résidant dans certains quartiers périphériques, ont remarqué, il y a un mois déjà, l'émergence d'une nouvelle mode initiée par l'APC. Il s'agit d'un jeu de puzzle, grandeur nature que l'APC est en train de réaliser sur les routes à Merj Eddib et d'autres cités. En effet, il y a un mois, des entrepreneurs étaient arrivés avec un engin de découpe pour donner l'impression d'innover et de faire dans le « propre ». Ils ont ainsi procédé à des coupes bien tracées sur le bitume, colmaté quelques mètres carrés pour laisser le reste servir de réceptacle pour les eaux pluviales. « Regardez, les premières réfections sont mal faites et ne tiendront pas jusqu'à l'été », juge un citoyen. Les automobilistes, eux, rejettent leur courroux sur l'APC : « La longueur de cette route, de l'AADL à Merj Eddibne, dépasse pas les 500 m ; au lieu de la refaire on s'amuse à la colmater. Regardez, l'espace découpé est plus important que celui qui n'a pas été touché, au lieu de faire un travail sérieux, on s'amuse à accorder des petits projets qui ne tiennent pas. Qui a donc autorisé cet entrepreneur à fissurer cette route en pleine saison des pluies ? Voilà le résultat, on nous laisse vivre dans des cratères. C'est une honte ! » Approchés, des employés de la commune ne comprennent pas le fait que ces « petits » projets soient accordés à des entreprises privées. « L'APC dispose d'assez de moyens pour équiper sa régie, cet argent devait servir à renforcer ses capacités d'intervention », dira un agent de l'APC. Ces « puzzles » sont donc devenus monnaie courante à Skikda. Et dire qu'avec l'argent dont elle dispose, l'APC pourrait refaire la route jusqu'à… Azzaba.