A l'initiative de l'association culturelle «Tiawinine» (Les sources) du village de Wizgan, le café littéraire de Bouzeguène a organisé, avant-hier, au centre culturel «Ferrat Ramdane», une rencontre littéraire avec le chroniqueur et écrivain Chawki Amari suivie d'un débat et d'une vente dédicace de son dernier livre, «L'âne mort». Il fit un bref aperçu de son roman «L'âne mort», un récit qui relate les mésaventures d'un trio de quadragénaires, deux hommes et une femme, en cavale d'Alger vers les montagnes du Djurdjura (Kabylie) après avoir causé «accidentellement» la mort de l'âne cher à un ex-commissaire de police reconverti dans les affaires.Un roman truffé de références philosophiques et de satires. De nombreux autres sujets brûlants de l'actualité nationale ont été évoqués à travers les questions du public. A propos de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, l'écrivain a déclaré être un fervent lecteur du journal satirique, considérant toutefois le journal comme très proche du pouvoir politique français. Il a tenu à condamner l'attaque et l'assassinat des journalistes. A propos du gaz de schiste, Chawki Amari, tout en disant ignorer les conséquences que pourrait entrainer l'extraction de cette énergie non conventionnelle, il a évoqué l'entêtement du pouvoir à aller jusqu'au bout de son projet. «Le pouvoir se parle tout seul», au lieu de trouver des solutions acceptables pour compenser la «fin du pétrole». A propos de l'épisode de Kamel Daoud, l'écrivain dit avoir de la répugnance à parler de l'ignare et de l'inculte «Hammadache». «Je n'ai même pas envie de le citer dans mes écrits pour ne pas lui faire de la pub». Le chroniqueur n'a pas manqué d'évoquer les menaces et les plaintes en justice dont il fait l'objet mais se «félicite» en déclarant «qu'il y a de moins en moins de plaintes aujourd'hui, car mes détracteurs prennent du plaisir à lire mes chroniques» La séance de vente dédicace a été sympathique. Chawki Amari était content de rencontrer ses lecteurs, nombreux dans la région.