Plusieurs clients de la Maatec, mutuelle algérienne des assurances des travailleurs de l'éducation et de la culture, se plaignent des mauvais services de celle-ci. Ayant contracté des polices d'assurances automobile auprès de cet assureur pour des primes, il est vrai, majorées de 80 %, ils patientent depuis des mois pour le remboursement de frais engagés pour réparer leurs voitures accidentées ou percevoir des remboursements pour des véhicules sinistrés considérés par les experts comme étant complètement réformés. «Ma voiture a été complètement calcinée suite à un problème électrique confirmé par un expert et dument attesté par les agents de la police scientifique de la sureté de Biskra mais j'attends depuis plus d'un an que la Maatec me délivre un chèque pour en racheter une autre.», raconte B. Lakhdar. Victime d'un accident de la circulation routière ayant nécessité des réparations sur sa voiture estimées à environ 6 000 Da, M.Rima fait partie du lot des mécontents de la Maatec. «Je me rends régulièrement vers le siège de cette assurance pour m'enquérir du traitement de mon dossier et c'est toujours la même rengaine ; Mazel (pas encore), me rétorque-t-on depuis des semaines. La prochaine fois, j'irai vers la Saa, Salama ou la Ciar qui, outre un bon accueil, offrent des services à la hauteur des attentes de leurs assurés et même une assistance en cas de panne.», affirme-t-elle. Un autre assuré de la Maatec, C.Mohamed, enfonce le clou. Il jure de quitter lui aussi cet organisme dont «les lenteurs dans l'accomplissement de ses tâches et la faiblesse de ses remboursements sont en voie de devenir proverbiale», dit-il. Après un accident de la route, il s'attendait à percevoir une prime conséquente en rapport avec les dommages subis mais qu'elle ne fut sa surprise, révèle-t-il, en recevant moins de la moitié de la somme dépensée pour réparer son véhicule. «Pour contracter une police d'assurance auprès de la Maatec, il faut s'assurer de ne jamais avoir d'accident ou de perdre son véhicule suite à un vol ou à un sinistre.», lance-t-il. Ces clients mécontents sont persuadés de se faire gruger et ils soutiennent tous qu'à l'avenir ils ne tomberont plus dans le panneau d'une assurance au rabais. Reconnaissant la validité et la pertinence des récriminations de ses clients, Abdelhak Mechraoui, chef de l'agence de la Maatec de Biskra explique que cet organisme pâtit d'une centralisation de sa gestion induisant des délais de traitement des dossiers allongés mais que des mesures pour réduire celle-ci sont actuellement en voie d'être prises. «Issus de la MAIF de droit français, la Maatec a failli disparaitre mais elle a pu in extremis se ressaisir. En 2012, nous avons apuré et réglé des dossiers d'indemnisation datant de 2003 et 2004. En 2013, nous avons enregistré un bilan positif et graduellement nous arrivons à une gestion assainie permettant de raccourcir les délais de dédommagement de nos clients. Nous planchons actuellement sur les dossiers de 2014. Nous comptons quelque 1000 clients des secteurs de l'enseignement supérieur, de l'éducation nationale, de la culture, de la jeunesse et des sports, de la formation professionnelle et du journalisme. Pour renforcer nos capacités financières, nous souhaitons étendre nos services aux assurances Responsabilités civiles Excursions et écoliers et nous transformer en Compagnie d'assurance en lieu et place d'une mutuelle.» a dit notre interlocuteur qui demande à ses clients «juste un peu de patience car personne ne sera lésé et chacun recevra dorénavant ses indemnités dans les délais généralement admis.», a-t-il conclu.