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Le rapport mondial de Human Rights Watch l'affirme : «Pas de prisonnier pour délit d'opinion dans les camps sahraouis» International : les autres articles
Aucune personne n'a été emprisonnée pour ses opinions politiques dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf. C'est ce qu'affirme l'ONG Human Rights Watch, dans son dernier rapport mondial, daté du 29 janvier 2015. «Les personnes critiques à l'égard du Polisario ont pu tenir de petites manifestations publiques sporadiques en 2014. Aucune de ces personnes n'a été emprisonnée pour ses opinions politiques», selon HRW, qui précise néanmoins, que «quelques-unes au moins ont fait l'objet de harcèlement pour avoir critiqué ouvertement le Polisario». Mais, l'ONG ne fait cas d'aucune poursuite pour délit d'opinion politique. Ce qui contredit ainsi la version propagandiste des autorités marocaines qui ont souvent eu à recourir à des accusations de «séquestration», par le Front Polisario, des Sahraouis vivant dans les camps des réfugiés. Le rapport de l'ONG américaine atteste également de la liberté de mouvement des réfugiés, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, à l'étranger notamment. «Les réfugiés ont été généralement libres de quitter les camps pour la Mauritanie ou de retourner définitivement ou temporairement au Sahara occidental sous contrôle marocain», souligne HRW. Des chercheurs de HRW se sont rendus fin décembre 2013 dans les camps des réfugiés sahraouis pour enquêter sur la situation des droits de l'homme. Une enquête qu'ils avaient menée d'ailleurs en toute liberté et «sans entrave», selon le directeur adjoint chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Eric Goldstein. Si par ailleurs, dans son rapport de mission, HRW avait fait état de «restriction de droits» des réfugiés, elle avait affirmé clairement que ses chercheurs «n'ont pas trouvé de preuve sur un quelconque genre d'atteinte grave». Dans ce rapport, l'ONG américaine de défense des droits de l'homme n'a pas non plus constaté de pratique régulière de torture par le Polisario. Toutefois, les mêmes chercheurs avaient subi un «contrôle embêtant» de la part des autorités marocaines lors de l'accomplissement de leur mission dans les territoires sahraouis occupés. HRW a maintes fois appelé les Nations unies à élargir le mandat de la Minurso aux droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et dans les camps de réfugiés en Algérie. Dans les territoires occupés du Sahara occidental, selon le rapport mondial de HRW, «les autorités ont refusé la reconnaissance juridique à toutes les organisations locales de droits humains dont les dirigeants soutiennent l'indépendance de ce territoire, même aux associations qui ont bénéficié de décisions administratives des tribunaux, comme quoi elles s'étaient vu refuser à tort cette reconnaissance». Les autorités ont également, selon cette ONG, interdit des dizaines d'activités publiques ou internes préparées par des associations de défense des droits humains légalement reconnues. Le rapport de HRW note qu'entre avril et octobre, le Maroc a expulsé au moins 40 visiteurs étrangers du Sahara occidental. «La plupart d'entre eux étaient soit des partisans européens du droit des Sahraouis à l'autodétermination, soit des journalistes freelance ou des chercheurs qui n'avaient pas organisé leur visite en coordination avec les autorités», a-t-il précisé.