L'historique grève des huit jours que le peuple algérien avait suivie, que ce soit dans les centres urbains ou en zones rurales du 28 janvier au 4 février 1957, a été célébrée mercredi par le bureau exécutif de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Le président du bureau exécutif de wilaya et membre du conseil national de l'UGCAA, M. Abdelhamid Abba, a longuement retracé l'historique de cette grève, décidée par le FLN pour internationaliser la lutte du peuple algérien pour son indépendance et sa liberté. Il rappellera trois dates marquantes de l'action des aînés de l'UGCAA dans l'œuvre déterminante pour la décolonisation de l'Algérie, à savoir le 12 juin 1956, jour de la création, par Abane Ramdane, de la première association des commerçants algériens, le 20 septembre de la même année, marquant le 1er congrès de l'UGCAA, tenu en présence de médias français et tunisien, et à la tête de laquelle fut élu Abbas Tarqui, a indiqué M. Abba, ajoutant que la 3e date reste le déclenchement de la grève des huit jours allant du 28 janvier au 4 février 1957. Qualifiant de «combattants de l'ombre» les commerçants et les artisans de l'époque, tant ils constituaient les cotisants, les collecteurs de fonds dont ils assuraient le transfert à qui de droit, suivant les directives des chefs de la Révolution, et l'acheminement de marchandises nécessaires, M. Abba soulignera que le paiement des cotisations mensuelles, lancé par le FLN dès le début de la révolution, allait, suivant l'importance de l'activité, de la somme symbolique à la plus forte, qui atteint jusqu'à 60 000 francs de l'époque.