Le montant du péage sur l'autoroute Est-Ouest n'est toujours pas fixé. Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, dément formellement les tarifs annoncés ici et là par les médias. «Les chiffres annoncés sont basés sur de faux calculs. Pour l'heure, nous n'avons établi aucune estimation ni pour le kilomètre ni pour le péage», a ainsi insisté le ministre, lors de son passage, hier, à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III. Et si les chiffres annoncés sont fantaisistes, c'est tout simplement parce que «nous n'avons pas les éléments nécessaires pour déterminer ces prix. Pour cela, nous devons d'abord terminer l'ensemble de nos projets pour enfin avoir en notre possession tous les facteurs et paramètres déterminants», ajoute-t-il. Ces opérations doivent donc être «faites sérieusement, et ce, après que l'AGA lancera un appel d'offres afin de trouver un bureau d'études capable de nous assister dans cette tâche», explique M. Kadi. L'instauration du péage sur l'autoroute Est-Ouest est ainsi prévue pour la «fin 2015, voire début 2016», poursuit-il. Pour ce qui est de la remise en cause de projets du secteur suite à la baisse des prix du pétrole, le ministre se veut rassurant : «En l'état actuel des choses, il a été décidé que l'ensemble des programmes seront maintenus, hormis dans le cas d'un crash insurmontable où nous serions obligatoirement amenés à revoir nos cartes.» Et de rappeler que les travaux publics jouissent d'un budget de quelque 41 milliards de dollars alloué dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019. Evoquant la Transsaharienne et le maillage autoroutier vers l'Afrique, M. Kadi affirme que les travaux sont, selon les pays mitoyens, en cours de raccordement, mais aussi en attente de finition dans les pays frontaliers. Outre l'apport à la relance de l'économie, ces projets de liaisons présentent aussi un intérêt certain pour l'exportation des entreprises algériennes. «Deux entreprises, une privée et une publique, sont déjà engagées dans la réalisation de tronçons au Niger. De même, il y a des demandes du Tchad et du Bénin pour leur communiquer une liste d'entreprises dans cette optique», se réjouit le ministre. D'autant que pas moins de huit entreprises «ont formulé le vœu de s'exporter vers l'Afrique. Elles en ont les capacités et l'expérience». Concernant l'«affaire Cojaal», le ministre souligne que «suite à la médiation de l'ambassadeur du Japon à Alger, des négociations ont lieu entre le consortium japonais et l'ANA, et ce, afin d'aboutir à un règlement à l'amiable du litige, sans passer par l'arbitrage international, comme stipulé dans le contrat. Une décision finale sera ainsi prise dans les semaines à venir».