Afin de mettre fin à l'indue occupation des espaces publics par les commerçants, l'APC de Batna décide de prendre le taureau par les cornes. Le service des affaires sociales et de la valorisation des biens publics, présidé par Nouredine Belloumi, s'est chargé de déployer les membres de la brigade de contrôle de la voie publique qui à leur tour ont scindé la ville par secteur et ce, suite à un ordre de priorité. Le constat est amer ! En effet, en plus des matériaux de constructions que les particuliers déversent sur les trottoirs et la voie publique, la plupart des commerçants y étalent leurs marchandises obligeant par la même les piétons à emprunter la chaussée et ainsi ralentir la circulation des véhicules provoquant parfois des accidents. Par ailleurs, ces mêmes commerçants squattent une portion de la chaussée en installant qui un cageot, qui une chaise ou une échelle empêchant ainsi tout stationnement ! Un grand nombre parmi eux a été saisi par ladite brigade et était sommé de libérer la voie. Beaucoup ont refusé d'obtempérer et ont même menacé les contrôleurs. Pour ces derniers, les services de la commune doivent engager une procédure qui consiste à soumettre leur cas à l'approbation de la Daïra pour ensuite saisir les services de police afin de leur fermer les locaux. Une procédure qui, selon Abdelkrim Bensbaâ, divisionnaire auprès dudit service, prend trop de lenteurs et nécessite de fait une police communale. A cet effet, le président d'APC s'adresse aux autorités centrales pour le doter de ce corps d'agents seuls à même d'assurer l'application de la loi et de permettre à la ville de respirer. Concernant les matériaux de construction (sable, gravier et autres ferrailles), le maire promet de les bientôt procéder à leur saisie : «j'attends la réception de nouveaux camions et j'entamerai une opération de saisie pour peu que les constructeurs ne demandent pas d'autorisation».