Encore une fois, le pavillon des urgences de la polyclinique de Mouzaïa a été le théâtre, samedi dernier (après-midi), de troubles graves à l'ordre public et d'une atteinte dramatique à la sécurité des malades et du personnel exerçant dans ce service. Il était 14h40 lorsqu'un jeune homme, la vingtaine, le visage ensanglanté, présentant une grave blessure à l'arme blanche au niveau du crâne, s'est présenté au service des urgences pour des soins. Au moment où le personnel médical et paramédical s'affairait à lui prodiguer les premiers soins, deux autres jeunes, âgés de 20 et 24 ans, armés de cutters, font irruption dans la salle de soins pour s'attaquer violemment au blessé. S'ensuit alors une bagarre qui avait déjà commencé à la placette du centre-ville entre les protagonistes au sein-même du service, devant un personnel soignant et un policier chargé de la sécurité de la structure, dépassés et traumatisés par les événements d'une violence inouïe. Des insultes fusaient de partout, du mobilier endommagé, une infirmière bousculée et menacée et des employés surpris par l'ampleur des événements. Une panique indescriptible, selon des témoins, s'est emparée des consultants parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, nombreux au moment des faits et qui ont vite quitté les lieux devant des scènes dignes d'une bataille rangée où le sang était partout, sur les murs et sur le sol. Il a fallu des renforts de la brigade d'intervention pour enfin maîtriser les trois fauteurs de troubles, dont deux grièvement blessés ont été évacués au service de traumatologie de l'hôpital M'hamed Yazid de Blida, alors que le troisième a réussi à prendre la fuite. Ce n'est pas la première fois que la polyclinique de Mouzaïa vit des scènes de violence à l'intérieur-même des services et plus particulièrement celui des urgences. Des rixes à l'arme blanche se produisent à l'extérieur pour se poursuivre souvent à l'intérieur de l'établissement de santé au moment où un ou des blessés sont admis au pavillon des urgences pour des soins. Des mesures d'urgence (sans jeu de mots) s'imposent, car la sécurité du personnel soignant est en perpétuel danger .