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Plaidoyer pour la réhabilitation des langues maternelles
Débat du RAJ avec des spécialistes
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2015

A l'occasion de la Journée internationale des langues maternelles, célébrée chaque 21 février, le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) ont organisé, hier à Alger, une table ronde ayant pour thème : «Pour une politique des langues garantissant le développement et la cohésion sociale».
Khaoula Taleb-Ibrahimi (linguiste et professeur à l'université d'Alger), Mouloud Lounaouci (chercheur et sociolinguiste), Brahim Tazaghart (militant et écrivain) ont animé la rencontre. Le président de la LADDH, Nordine Benissad, a indiqué que «le déni identitaire est une politique exercée en Algérie». Pour le président du RAJ, Abdelwahab Fersaoui, «l'identité algérienne est prise en otage par des constantes fixées, au détriment du pluralisme linguistique et culturel».
Dans son intervention, Khaoula Taleb-Ibrahimi précise que «les linguistes utilisent de moins en moins la notion de langues maternelles, puisque l'enfant peut être socialisé dans plusieurs langues». Elle se souvient qu'il fallait «lutter contre le ministère de l'Education nationale pour sortir de l'idée qui consistait à dire que l'école corrige la langue de l'enfant» et ainsi éviter de mettre en opposition «la langue maternelle contre la langue de l'école». «Mais le problème survenu, poursuit-elle, est que nous sommes entrés dans une phase de haine de soi, car la langue apprise à l'école est étrangère pour l'enfant.»
Mme Taleb-Ibrahimi a souligné par ailleurs qu'au «moment des dénis politiques, la littérature populaire a sauvegardé l'arabe dialectal, comme dans les œuvres de Mohamed El Anka, Khelifi Ahmed et beaucoup d'autres». En fait, ajoute la conférencière, «l'Algérien est resté attaché à ce corpus qui constitue un des socles de son identité.
En Algérie, il y a eu des emprunts entre les dialectes amazigh et arabes au fil des siècles. Il faut essayer de réhabiliter les dialectes arabes. Dans les années 1970, la dialectologie était considérée comme une science coloniale». Elle indique également que «la revendication pour le tamazight nourrit la revendication pour les parlers arabes», tout en soulignant que «le concept de constantes est un concept mortifère».
Politique nationale des langues
Pour sa part, Mouloud Lounaouci, ancien militant au sein du Mouvement culturel berbère (MCB), pense que «le pouvoir en monopolisant la culture et les langues a aussi pour volonté de se pérenniser». Selon lui, «si les langues maternelles étaient scolarisées en Algérie, l'identité de chacun serait pacifiée et s'ouvrirait vers l'autre de manière apaisée. Et cela ne peut se réaliser que si nous parvenons à régler le problème existentiel».
De son côté, Brahim Tazaghart fait des recommandations : «Il faut faire de 2015 l'année de l'officialisation de tamazight. Si Idir et Aït Menguellet boycottent l'édition Constantine capitale de la culture arabe, il faut repenser les choses. Car la politique culturelle consensuelle détermine la politique linguistique consensuelle.» Il ajoute qu'«il faut un débat franc qui permettra d'élaborer une politique nationale des langues». Mehdi B.


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