Les enseignants de la faculté des sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre (Snvst) de l'université Akli Mohamed Oulhadj de Bouira ont observé hier un sit-in de protestation au campus du pôle universitaire pour dénoncer l'insécurité qui y règne. Cette action suivie d'une grève de deux jours (hier et aujourd'hui) a été décidée suite à l'agression physique d'une enseignante par un étudiant, jeudi dernier, dans l'enceinte de l'université. Les enseignants ont condamné fermement cet acte intolérable a fortiori dans une structure universitaire. L'agression a eu lieu, racontent les protestataires, quand une enseignante a pris en flagrant délit de triche une étudiante qui recevait les réponses par SMS lors d'un examen. Plus tard, un étudiant de la faculté des sciences appliquées s'est présenté à l'enseignante en tant que proche de l'étudiante «tricheuse». C'est à ce moment-là que l'acte d'agression à l'encontre de l'enseignante a été commis. L'étudiant agresseur a tenté d'étouffer l'affaire, affirment les enseignants, en essayant de convaincre l'administration de la faculté de ne pas établir un rapport. Les enseignants ont exigé que cet étudiant réponde de ses actes devant «les instances censées appliquer la réglementation qui régit cette institution et qu'il soit sanctionné à juste mesure». Lors d'une AG tenue samedi, les enseignants de la faculté ont rédigé une plate-forme de revendications qui a été adressée au premier responsable de l'université où ils demandent «l'interdiction d'accès de l'étudiant agresseur et son exclusion définitive de l'université de Bouira», «mettre un terme au laxisme affiché par l'administration centrale dans la gestion des situations cruciales de l'université» et «l'installation des conseils de discipline dans l'immédiat». Les enseignants ont demandé à ce que la sécurité soit renforcée dans l'enceinte de l'université en installant des agents de sécurité à des postes fixes à l'entrée des blocs pédagogiques et la réalisation d'une clôture séparant la faculté du chantier limitrophe. «Ce constat amer nous oblige à exprimer notre inquiétude et le ras-le-bol vis-à-vis de cette situation que nous ne tolérons pas dans l'enceinte universitaire. Nous n'accepterons jamais que ce lieu voué au savoir devienne une arène de violence», lit-on dans le communiqué des enseignants. Le recteur de l'université, de son côté, a affirmé que l'affaire est actuellement entre les mains de la justice et que la réglementation au niveau de l'université sera appliquée.