Une marche pacifique a eu lieu hier au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, pour répondre à l'appel lancé par la CNLTD. Cette manifestation s'est ébranlée à 13h, devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua, pour se diriger vers le centre-ville. Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Contre l'exploitation du gaz du schiste», «Le gaz de schiste est une affaire nationale», «A vous les hydrocarbures, à nous l'histoire», ou encore «La souveraineté nationale est une ligne rouge», les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. «A bas la répression, liberté d'expression», «Pouvoir assassin», ont-ils crié à tue-tête, avant d'amorcer la montée vers le stade du 1er Novembre. Là aussi, les marcheurs ont marqué une halte pour reprendre en chœur : «Assas azekka, JSK tela, tela», tout en s'inclinant à la mémoire d'Albert Ebossé, le joueur de la JSK tué en août dernier. Puis, la procession a avancé lentement vers le premier rond-point de la capitale du Djurdjura, où les manifestants, bien encadrés par les organisateurs, ont également continué à scander les mots d'ordre de la marche. Et ce jusqu'à leur arrivée devant le jardin public jouxtant le siège de wilaya, où un rassemblement a été observé, avant que la foule se disperse dans le calme. Dans la marche, nous avons remarqué, notamment, la présence des militants, cadres et élus du RCD, du MSP et ceux d'autres partis de l'opposition. Des présidents d'APC comme Ouahab Aït Menguellet, Rachid Hammi et Rabah Irmeche – maires de Tizi Ouzou, d'Abi Youcef et d'Aghribs – ont marché arborant leur écharpe officielle. Mohamed Ikherbane, sénateur du RCD, a estimé, à la fin de la marche, que cette manifestation a été une réussite remarquable. «Cette capacité de mobilisation à l'appel de l'opposition prouve que la population veut un changement pacifique dans notre pays. La marche s'est déroulée dans la discipline. Nous réclamons toujours le départ du système», a martelé le même parlementaire.