Le revêtement bitumeux des boulevards, rues et ruelles de la ville de Guelma a atteint le summum de la dégradation à telle enseigne que les automobilistes sont contraints de slalomer pour éviter les crevasses. « Les eaux de pluies ont mis à nu les colmatages sommaires de la voie publique effectuées par les services de la commune», dénoncent des automobilistes harassés de subir les dégâts dans leurs voitures. «Il est inconcevable que les travaux inhérents aux demandes de branchements par les habitants sur le réseau d'AEP par exemple, ne soient pas remis en état par la commune. Cette remise en état n'est pas gratuite puisque le citoyen en a payé les frais d'ouverture de la voie», révèlent des habitants au fait de la procédure. En clair, cette demande adressée à la commune, est assujettie à un devis calculé au mètre linéaire d'ouverture de la voie. La somme versée à la commune est destinée en partie à la remise en état de la route. «En plus des citoyens qui ouvrent des tranchées sur la voie publique, il y a aussi la Sonelgaz, Algérie Télécom, l'Office national d'assainissement (ONA), L'Algérienne des eaux (ADE) pour ne citer que ceux-là», nous explique Abdelghani Zankoufi, vice-président de l'APC de Guelma, chargé des travaux sur la voie publique. Et d'ajouter : «Nous utilisons quelques 200 tonnes /an de bitume pour les nids de poules. Nos interventions ciblent aussi quelques 300 demandes annuelles pour la remise en état de la voie publique en rapport avec les branchements AEP». Notre interlocuteur, qui estime que l'APC n'a aucune problème avec le citoyen, ne semble pas mesurer la gravité de la situation si bien qu'aux portes du parc de la commune de Guelma, où se trouve son administration, la dégradation de la rue qui longe le parc, axe principal entre la cité Hadj M'barek et Aïn Defla C (ex-Fougerole) et autres quartiers populaires, est flagrante. Pour les employés de ce service, l'indisponibilité du bitume et les intempéries qui persistent depuis la mi-décembre 2014 ont été un frein pour le programme de remise en état et du colmatage des nids de poules. Ce genre d'excuses n'est plus valable de nos jours. «Et ce ne sont pas les quartiers, les rues et ruelles de la ville de Guelma qui manquent pour faire des exemples : la cité du 19 juin, les quartiers populaires Chenichen, Mebarki Saïd (ex-quartier de la gare), Bouzaoui, Ben Amer, La rue Jugurtha, le boulevard du Volontariat sur plus de deux kilomètres, Bencheguib. Bref, la liste des lieux dégradés depuis de longues années est longue», affirment des habitants. Pour le vice-président de l'APC de Guelma, des opérations inscrites au PCD et sur fond propre sont engagées pour le revêtement des rues. «Une ouverture des plis est prévue pour le 5 mars prochain», confirme le même responsable.